Fiche technique :

Notre avis sur la saison 2 de

PRETTY LITTLE LIARS : SUMMER SCHOOL

Le club des cinq est de retour pour une deuxième saison riche d’amour, d’eau fraîche et de sang, introduisant un tout nouveau tueur qui pourrait mettre à mal  une fois de plus nos petites Liars, déjà bien traumatisées et secouées par les événements survenues au cours de la saison 1.

Un retour estival sous la chaleur écrasante de Millwood

Les filles sont de retour pour notre plus grand plaisir avec une nouvelle salve d’épisodes (Huit seulement…) et son nouveau titre évoquant sans mal la chaleur estivale d’un doux film d’horreur à la Souviens-toi l’été dernier…. Pretty Little Liars: Summer School est donc l’occasion rêvée pour les scénaristes de planter son décor et ses nouvelles intrigues durant les vacances d’été – ce qui est une excellente idée en soi, la saison chaude étant un formidable moyen de distiller de l’horreur durant une période spécifique où tout est propice à l’amusement sous le soleil brûlant, telle la promesse d’un seizième et bel été qui n’en finira jamais. Malheureusement pour nos petites menteuses, cette période de vacance sera loin d’être fun et de tout repos. Cette deuxième saison qui marque le début d’un renouveau après les événements marquants de la saison 1, se poursuit toujours sur la même lancée sans toutefois réussir à faire mieux que la précédente, malgré le ton et l’ambiance donnée dès son premier épisode.

Une qualité d’écriture indéniable mais qui manque toujours autant de rythme

Il y a une chose qu’on ne peut reprocher à la série, c’est de réussir à (ré)inventer des héroïnes modernes qui sont à la fois fortes et fragiles, avec des personnalités et des tempéraments bien différents qui forment un groupe dynamique, original et attachant à suivre. Il faut dire que les interprétations des actrices principales sont remarquables et chacune réussis sans failles à tirer son épingle du jeu.

Si la qualité d’écriture des personnages est toujours aussi réussie, du côté des intrigues c’est un loupé total : la série s’enlise un peu trop dans des histoires d’amour qui nous fait doucement ronfler, des sous-intrigues d’enrôlement religieux et des séances de thérapies psychiatriques qui ralentissent toujours un peu plus l’intrigue principale, à savoir l’introduction de la grande méchante de cette nouvelle saison : Bloody Rose Waters.

Une méchante plus terrifiante pour une ambiance toujours aussi horrifique

Après avoir appris l’identité du mystérieux Leatherface baptisé A à la fin de la saison 1, cette deuxième partie permet d’introduire Bloody Rose Waters, un tout nouveau méchant qui semble étrangement relier à A et à son histoire. Du moins, c’est ce que les scénaristes veulent nous faire croire et c’est là qu’il est intéressant de noter que la série est capable de nous jouer des tours.

Encore plus terrifiant et effrayant que A lui-même, on sent une volonté des showrunners de créer tout un mythe et légende sur ce nouveau vilain, beaucoup plus téméraire et dangereux que son prédécesseur. Bien que présenté trop tardivement et de manière aléatoire, ce nouveau visage ensanglanté donnera du fil à retordre à nos héroïnes tout en conférant l’idée que le show est un pur slasher contemporain destiné à redorer ceux dont elle ne cesse de s’inspirer. Sans être dans la surenchère d’horreur, la série pousse beaucoup plus loin et assume parfaitement son étiquette de genre horrifique. Ce qui est également appréciable dans Pretty Little Liars: Summer School, est que l’histoire ne pousse pas forcément la menace à s’opérer directement via les réseaux sociaux ou les sms comme c’était le cas dans la série originale de I. Marlene King. Les menaces se présentent de façon plus théâtrale et orchestrées par des mises en scènes bien trouvées et glauque. Les secrets ne sont plus un danger, ce sont les actions de chacun qui le deviennent. Internet est défini comme l’instrument capable de nuire et de détruire psychologiquement tout en ralliant les mauvaises personnes au mauvais endroit. Un poison numérique mais véridique qui est très bien amené pour un teen drama.

Souviens-toi… A ne disparaît jamais vraiment

Malgré un final en demi-teinte remplis d’action, d’horreur et de révélations, c’est bien la promesse d’une nouvelle histoire que Pretty Little Liars: Summer School offre à l’issue de ces dernières minutes. Si la saison 2 semblait par moment lente, inégale et sans intérêt, elle a réussi à redresser la barre en fin de saison sans vraiment satisfaire à 100% son audimat. S’inspirant très largement de Scream 2 dans sa narration, son ambiance très old school qui  n’est pas sans rappeler les comédies américaines pour ados des années 80-90’s, son inlassable hommage au cinéma d’horreur qui est une source inépuisable d’inspiration ne suffisent malheureusement pas à surpasser la première saison, qui reste bien meilleure en termes de rythme. En voulant de nouveau installer et approfondir son univers la série en perd l’essentiel, c’est à dire divertir sans nous faire ronfler dans notre canapé. L’envie de rempiler pour une troisième saison n’est pas un souhait irréalisable selon ses créateurs Roberto Aguirre-Sacasa et Lindsay Calhoon Bring. Cohérence et rythme devront être de mise pour cette future troisième saison, sans quoi elle perdra définitivement son ennemi numéro A

Par Rémi Vallier

Copyright HBO Max

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