KING KONG FÊTE SES 90 ANS !
Le 2 mars 1933, il y a 90 ans, le public américain découvrait en avant-première les aventures du fameux géant.
Kong a d’ailleurs été le premier monstre exclusivement imaginé pour le Cinéma…
Le premier film :
Et quelle merveille ! Ou plutôt quelle catastrophe…
L’observatoire du 86e étage de l’Empire State Building en tremble encore. D’une main, l’animal est accroché à l’immeuble art déco le plus célèbre de New-York et de l’autre, il tient une jeune femme blonde dont il est éperdument amoureux. Et tout cela en combattant les avions de l’armée américaine chargés de l’abattre. Cette scène, vous l’avez tous en tête. Vous l’avez tous au moins déjà vue. Cette scène culte fait entièrement partie de la Culture populaire. Il s’agit bel et bien de la scène finale de KING KONG, le film sorti le 2 mars 1933 à New-York (of course) puis en avril dans le reste des Etats-Unis et du monde !
KING KONG ( Cooper et Schoedsack, 1933)
L’image de ce gorille géant, tenant dans sa main une jeune femme et affrontant des avions au sommet d’un gratte-ciel, est fortement ancrée dans la culture populaire.
L’origine du nom :
Dans les premières versions du scénario, Merian C. Cooper envisageait que le nom du gorille serait simplement The Beast (« La Bête ») et que le film se nommerait Jungle Beast (« La Bête de la Jungle »). Mais la société de production RKO demanda un titre plus mystérieux et sauvage. Cooper choisit finalement pour son personnage le nom de Kong, qui était celui d’une chaîne montagneuse imaginaire, auquel il rajouta le nom de « King » (« roi » en anglais), pour que les spectateurs ne prennent pas le film pour un simple documentaire et comprennent bien qu’il s’agit d’une fiction.
L’invention d’un mythe
Mais reprenons tout depuis le début. Monstre sacré, pour ne pas écrire Sacré monstre du 7e art, King Kong est véritablement le premier monstre entièrement imaginé pour le Cinéma.
Alors oui, avant lui, il y en existait d’autres. Les monstres qui s’affichaient dans les salles obscures se nommaient Frankenstein ou Dracula… mais ceux-ci ont tous connu un premier succès en librairie. Pas Kong ! Ce king est né de l’imagination fertile de deux cinéastes, Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack.
Cooper est aviateur. C’est même l’un des héros de l’Aviation américaine. Plusieurs fois fait prisonnier, plusieurs fois évadé, sérieusement brûlé, il revient traumatisé de la Première guerre mondiale. Documentariste, journaliste, baroudeur, un peu espion, totalement aventurier, il parcourt la planète à la recherche d’histoires à partager. Avec son ami Schoedsack, rencontré au front, ils décident de raconter cette guerre, de tenter de comprendre comment l’Homme a pu tomber si bas. Tout en se demandant comment ils aimeraient toutes ces choses pour qu’elles ne recommencent plus, ils vont se mettre au Cinéma. Ils touchent un peu à tout, ils expérimentent quelques plans… Mais Cooper et Shoedsack en veulent toujours plus. Ils veulent surtout une histoire folle, un film pour lequel il faudrait inventer de nouvelles techniques, de nouveaux effets spéciaux.
Et là c’est le coup de génie. Ils écrivent cette histoire. Une histoire de passion amoureuse. Une histoire mettant en scène une bête de 9 mètres de haut, Kong !
Un être, un monstre que l’on craint, qui épouvante, mais que l’on pleure … Car il est là le véritable thème de « King Kong » : la bestialité. Non pas celle de cet animal mais celle de l’Homme devant l’inconnu, l’étranger. Cette bestialité que le rend fou et au nom de laquelle, il massacre ce qu’il ne connaît pas, ce qu’il ne comprend pas.
La naissance de plusieurs films
Dès sa sortie, « King Kong » connaît un tel succès qu’il aura des petits. Enfin d’autres géants comme LE FILS DE KONG réalisé par Ernest Schoedsack (en 1933, encore), MONSIEUR JOE de Cooper et Schoedsack (en 1949, toujours eux), KING KONG CONTRE GODZILLA (en 1962) ou LA REVANCHE DE KING KONG (en 1967).
KING KONG VS GODZILLA (1962)
LA REVANCHE DE KING KONG (1967)
Côté remake, dès 1976, vous avez pu voir KING KONG de John Guillermin avec Jeff Bridges et Jessica lange. Excellente revisite du mythe où l’Empire State Building a été remplacé par une toute nouvelle prouesse architecturale à peine inaugurée à l’époque, les fameuses Twin Towers ! Ce remake connu aussi une suite, KING KONG 2, en 1982.
En 2005, Peter Jackson remit au goût du jour la bête avec son KING KONG en y ajoutant des extraits de scénarios abandonnés par Cooper et Soedsack. Quant à cet autre monstre sacré du Cinéma, un certain Godzilla, lui aussi, il retrouva sur sa route le maître de Skull Island (l’île de Kong dont il est le king), dans GODZILLA VS KONG en 2021.
KING KONG (Peter Jackson, 2005)
GODZILLA VS KONG (Adam Wingard, 2021)
King Kong a même eu les honneurs de plusieurs séries animées dont THE KING KONG SOW (1966), KONG: KING OF THE ALPES (2016) ou très récemment et disponible depuis le 22 juin sur Netflix, la série SKULL ISLAND consacrée à King Kong et la mythique Skull Island.
King Kong et Godzilla auront également le droit prochainement à un nouveau match avec GODZILLA X KONG : THE NEW EMPIRE prévu pour le 15 mars 2024.
Source : RTBF Cinéma – Wikipédia