BOB MARLEY: ONE LOVE – Critique

BOB MARLEY: ONE LOVE – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur le film

BOB MARLEY : ONE LOVE

Bob Marley : One Love est un film américain réalisé par Reinaldo Marcus Green. Il s’agit d’un film biographique sur le chanteur Bob Marley.

Bob Marley est incarné par Kingsley Ben-Adir et sa femme, Rita Marley, est interprétée par Lashana Lynch.

One love est un très bon film qui se concentre sur une partie de sa vie (la plus importante « politiquement »), celle de son « exil » à Londres et de la création de son album le plus mythique, Exodus.

Le casting est impeccable et le duo Ben-adir et Lynch fonctionne à merveille. La réalisation est de très bonne facture avec certains moments vraiment inspirés.

La musique est évidemment formidable.

C’est un divertissement familial – même si certaines scènes de violence peuvent choquer les plus jeunes – qui délivre un message universel et intergénérationnel d’unité et d’amour.

Il est possible, toutefois, que le film divise sur un point car il parle de l’impact de la religion dans la vie de Bob Marley, ce que peu de gens savent, avec une vision parfois trop idyllique du mouvement Rastafari.

Ce film en occulte les dérives notamment le fait que cette idéologie a empêché Bob Marley de bien soigner son cancer comme le déclarent certaines biographies.

À part ce point, c’est un super film dans le même style que Bohemian Rapsody, divertissement tout public qui délivre avant tout, de façon posthume, le message de l’artiste

Par Grégory Caumes.

Copyright 2023 Par. Pics.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :

GODZILLA MINUS ONE – Critique

GODZILLA MINUS ONE – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur le film

GODZILLA MINUS ONE

Godzilla Minus one est un film japonais de Takashi Yamazaki avec Ryûnosuke Kamiki, Minami Hamabe et Yûki Yamada.

Il est important de préciser que ce film n’est pas dans la continuité du monsterverse américain comprenant Godzilla et Kong. Il s’agit plus d’un reboot du Godzilla original avec le retour du studio de la Toho à la production.

Il est inutile de faire durer le suspens car avec seulement 15 millions d’euros de budget – pour rappel le dernier « Asterix » a couté 72,4 millions et « The Marvels » 270 millions – ce film met une claque phénoménale aux supers productions du monde entier.

Le film est un chef d’œuvre de réalisation passant de scènes intimistes puissantes à des scènes de chaos et de destruction d’une qualité bluffante. Godzilla Minus One est donc une totale réussite et cela à plusieurs niveaux.

La réalisation :

Encore une fois réussir à tourner un tel film avec si peu de budget est incroyable. La plupart des scènes sont d’une qualité parfaite, les effets spéciaux sont impeccables et, c’est à souligner, les scènes servant à développer les personnages ou à donner une vision du Japon d’après-guerre sont tout autant réussies.

Le scénario :

Oui ce film nous rappelle qu’une œuvre sur Godzilla doit être avant tout un film sociétal et politique. Placer l’action du film après la défaite japonaise lors de la seconde guerre mondiale est une idée brillante. En reprenant l’essence même du premier film, on revient sur le sentiment de désespoir du peuple japonais. On assiste aussi à une critique de la politique japonaise lors de la guerre mais aussi une analyse de la pression que mettent les grandes puissances d’après-guerre sur les vaincus. Le scénario sait nous tenir en haleine tout en nous délivrant une fresque sociétale bouleversante. C’est juste parfait.

Et le reste ?

Que cela soit la musique ou l’acting – tant qu’on n’est pas réfractaire à certains poncifs du cinéma japonais – nous sommes sur du très bon niveau.

En conclusion :

Oui Godzilla Minus One est une leçon de cinéma. On peut réaliser un grand film fantastique avec seulement 15 millions de dollars tout en délivrant une fable sociétale forte.

Par Grégory Caumes.

Copyright Photos : Toho Co., Ltd.

NOTRE NOTE

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PRISCILLA (2023) – Critique

PRISCILLA (2023) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur PRISCILLA

Priscilla, huitième long-métrage de la cinéaste Sofia Coppola, est un biopic visuel à coeur ouvert, narrant l’envers du décor d’un conte de fées Hollywoodien avec, en vedette, son couple phare : Priscilla et Elvis Presley. Plus Priscilla qu’Elvis, le film rend hommage à la femme derrière le King, ainsi qu’à son singulier courage dans le combat qu’elle a menée tout au long de leur relation pour s’émanciper.

Pour son nouveau long-métrage, Sofia Coppola décide d’adapter les mémoires de Priscilla Presley « Elvis and Me » qui relate sa relation tumultueuse avec Elvis Presley ; de leur rencontre improbable et hors du commun à leur séparation inévitable mais libératrice. Si l’oeuvre s’intéresse aux moments clés de leur histoire, c’est toujours à travers le regard de la jeune Priscilla, car c’est son film, son point de vue. Si la démarche semble féministe, l’oeuvre reste très à distance des sujets actuels et se concentre davantage sur son évolution notable plutôt que de dénoncer des faits.

 Le film est une véritable leçon de cinéma en matière de réalisation, offrant une remarquable mise en scène et une direction artistique époustouflante, des plans saisissants et parfaitement cadrés au millimètre près. Sublimée par la photographie de Philippe Le Sourd, maître de l’ombre et de la lumière, l’oeuvre aux couleurs pastels arrive facilement à nous replonger avec nostalgie dans  l’ambiance américaine des années 50-60. La qualité indéniable des décors et des costumes méticuleusement choisis contribuent à renforcer grandement cette impression. Si quelques lenteurs viennent de temps en temps plomber le rythme, c’est pour mieux rendre compte de l’univers très restreint et reclus de son héroïne.

Saluons également le soin tout particulier apporté à la bande originale du film avec, comme toujours, Phoenix aux commandes et quelques pépites musicales de l’époque.

Son casting séduisant et encore peu connu achève l’idée de ce couple iconique : Jacob Elordi (Euphoria, Saltburn), avec  son charisme et son visage d’ange rebelle, arrive à être plus que convaincant dans le rôle du King et Cailee Speany (Pacific Rim: Uprising, The Craft), véritable révélation du film, délivre une interprétation absolument saisissante et bouleversante en Priscilla Presley.

Sans verser dans le mélodrame ou dans la surenchère de situation anecdotique, Sofia Coppola délivre une fois de plus une oeuvre sensible et délicate, qui n’est pas sans rappeler certaines réalisations de sa filmographie (Marie Antoinette, 2006). Priscilla est, sans prétention, une des plus belles oeuvres cinématographiques de ces dernières années car, oui, le film est beau, visuellement maîtrisé de bout en bout avec un certain sens de l’esthétisme et de l’élégance, ce qui est de plus en plus rare dans le cinéma actuel pour être souligné.

Sofia Coppola, qui n’est pas simplement fille de « … », est une artiste bel et bien à part entière et accomplie, possédant surtout le riche héritage de transmettre un art qui se perd : raconter des histoires, visuellement. Preuve que toute chose et que tout art se transmets bien de père en fille.

Par Rémi Vallier

Photos : Copyright A24

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LES TROIS MOUSQUETAIRES: MILADY

LES TROIS MOUSQUETAIRES: MILADY

Fiche technique :

Notre avis sur le film

LES TROIS MOUSQUETAIRES: MILADY

Avant-propos : Cette critique est sans spoiler et ne mentionne que des choses visibles dans la bande annonce.

Les Trois Mousquetaires : d’Artagnan de Martin Bourboulon fut une très belle surprise de ce début d’année et voir arriver sa seconde partie « Milady » aussi vite s’explique par le simple fait que les deux parties furent tournées en même temps. Procédé déjà utilisé par Le seigneur des anneaux de Peter Jackson pour limiter les coûts mais qui assure une vraie cohérence visuelle et narrative de l’œuvre.

Soyons clair, oui ce deuxième opus est aussi réussi que le premier même si certaines libertés prises avec l’œuvre peuvent étonner voire énerver les puristes. Pourtant certains de ces choix sont particulièrement bienvenus pour mieux rythmer l’œuvre mais aussi l’encrer encore plus avec les évènements de son époque. Le personnage de Milady est aussi modernisé, ce qui est une bonne chose car même Alexandre Dumas avait apporté des corrections au personnage dans la pièce de théâtre sur son œuvre. L’ajout de certains passages au siège de La Rochelle donne une ampleur encore plus épique à l’œuvre. 

Un rajout important est celui d’Hannibal, mousquetaire noir, surement inspiré de Aniba d’Assinie, premier officier Français noir et prince de son état. Evidemment on est dans l’anachronisme volontaire car ces évènements se passèrent sous Louis XIV et non Louis XIII et on sait que l’objectif est de lui dédier une série télé. Il est dommage de ne pas respecter la vrai histoire d’Aniaba d’Assinie qui est très intéressante et épique mais cela ne gâche en rien le film, bien au contraire car son interprète, Ralph Amoussou, est comme toujours particulièrement convaincant dans le rôle.

Le reste du casting est toujours excellent et ce deuxième opus donne l’occasion de voir plus de moments de camaraderie que le premier, ce qui nous permet de croire vraiment dans leur dévouement les uns envers les autres.

Evidemment Eva Green reste parfaite en Milady et incarne à merveille les deux facettes du personnage.

La réalisation est au même niveau que le premier et vraiment cela fait du bien de voir enfin un tel niveau dans le cinéma Français.

La seule interrogation reste le dénouement du film qui diverge avec l’œuvre originale et qui peut laisser un peu sur sa faim. Cela ne gâche en rien l’expérience mais cela interroge.

Au final, nous avons là une œuvre d’envergure, solide, et qui semble s’inscrire dans le « Alexandre Dumas Cinématique Universe » et on ne peut qu’être impatient de voir la suite – notamment avec l’adaptation du comte de Monté Christo et on l’espère les adaptations des suites des aventures des mousquetaires. Nos supers héros français sont les mousquetaires et les chevaliers et il est bon de voir le cinéma français enfin aimer notre patrimoine.

En conclusion: un opus au niveau du premier

Par Grégory Caumes.

Copyright Photos : Ben King

NOTRE NOTE

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HUNGER GAMES (2023) – Critique

HUNGER GAMES (2023) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur le film

HUNGER GAMES: LA BALADE DU SERPENT ET DE L’OISEAU CHANTEUR 

Avant-propos : L’auteur de ces lignes a vu le film en projection presse et n’a pas lu l’ouvrage d’origine mais connait bien la trilogie originale.

Si beaucoup de personnes, dont l’auteur de ces lignes, pensaient que tout avait été dit sur la saga Hunger Games, ce film vient les contredire.

Prequelle à la saga d’origine, on y voit le jeune Coriolanus Snow, futur antagoniste de la saga, dans ses jeunes années, devenir le mentor de Lucy Gray Baird, jeune fille du district 12 devant participer sous peu aux hunger games.

Nous n’avons pas ici une redite des autres films, se déroulant bien avant la saga, les hunger games n’en sont qu’à leurs difficiles débuts et de plus en plus de gens les contestent ou ne les regardent plus.

Le jeune Corialanus va donc être partagé entre son rôle de mentor, de membre de l’académie mais aussi d’être humain. Doit-il aider à la promotion de ces jeux ou doit-il s’éloigner de cette voie de violence ?

Rentrer dans le passé de ce personnage est formidablement intéressant tant il est bien écrit. Nous sommes face à un personnage qui peut basculer à tout moment et dont les choix vont marquer l’histoire de ce monde fictif.

Le film allie parfaitement politique, action, intrigue amoureuse et critique acerbe de la société de consommation. Il porte à la perfection les messages de la saga et nous interroge aussi sur les choix que nous aurions pu faire à la place du jeune Snow.

Ce film a aussi le mérite de nous montrer les rouages du Capitole et son fonctionnement envers les discricts à un moment où la dictature vient de prendre le pouvoir après avoir anéanti la rébellion.

Evidemment le casting est parfait, les deux héros portés par Tom Blyth et Rachel Zegler sont à la fois charismatiques mais aussi très atypiques dans leur traitement. Peter Dinklage et Viola Davis incarnent parfaitement le pouvoir et la décadence du Capitole.

La BO est aussi très bonne avec des chants particulièrement bien interprétés par Rachel Zegler.

Le seul bémol sera certains effets spéciaux et fonds verts un peu trop visible mais cela reste acceptable.

Au final, nous avons donc un retour gagnant de la franchise reine des années 2010. Un seul regret ? On veut en savoir encore plus sur le Lore de cet univers et sur le jeune Snow.

Par Grégory Caumes.

Copyright photos : Metropolitan FilmExport

NOTRE NOTE

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SOUDAIN SEULS (2023) – Critique

SOUDAIN SEULS (2023) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur le film SOUDAIN SEULS

Soudain Seuls est un film Français de Thomas Bidegain avec Gilles Lellouche et Mélanie Thierry, qui se classe dans le genre des films de survie en milieu hostile.

Nous avons ici deux protagonistes, dont le couple est en crise, qui se retrouvent isolés dans des conditions extrêmes sur une ile isolée. Confrontés au froid, à la faim, au désespoir, ils devront surmonter leurs propres problèmes de couple pour s’en sortir.

Ce film a clairement des atouts indéniables avec un couple d’acteur de très bon niveau, une réalisation soignée, des paysages naturels et épurés de toutes beauté. Il est aussi intéressant de voir comment les protagonistes vont devoir faire des choix, parfois dramatiques, pour survivre.

Le sujet de la solitude à deux est aussi posé de façon assez intelligente.

Le seul bémol, qui n’est pas interne au film mais plutôt général au cinéma Français, est la récurrence de l’adultère dans le traitement des problèmes de couples. il serait temps que les scénaristes abordent d’autres difficultés que peuvent rencontrer les couples sans tomber dans cette facilité scénaristique.

La conclusion du film – que nous ne dévoilerons pas ici – est intéressante même si elle peut paraitre un peu étonnante mais donne un certain symbolisme sur le couple qui est assez intéressant.

Au final nous avons un film de survie solide avec un couple d’acteur de très bon niveau et des paysages impressionnants. Reste juste le (petit) bémol sur des sujets touchant le couple toujours très français.

Par Grégory Caumes.

Copyright Photos : Lilja JonsTrésor Films

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :