GREENHOUSE (2024) – Critique

GREENHOUSE (2024) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur le film

GREENHOUSE

Le film s’ouvre sur le personnage de Moon-Jung qui se lève le matin, fait sa petite toilette et aussitôt commence à se gifler le visage. Ça y est le décor est planté, plus de doute possible, nous sommes bien en plein dans le cinéma coréen avec son lot de personnages meurtris et GREENHOUSE ne va pas déroger à la règle.

Premier film pour la jeune réalisatrice Lee Sol-hui (seulement 30 ans), GREENHOUSE suit le quotidien de Moon-Jung, une aide-soignante à domicile qui ne vit que pour son fils mineur incarcéré, pour un crime inconnu et bientôt libérable. Pour cela, le jour, elle s’occupe non sans relâche, d’un vieux monsieur aveugle et de sa femme, atteinte de démence. De nature bienveillante, elle supporte avec beaucoup de patience le comportement agressif et imprévisible de la vieille dame, qui l’accuse sans cesse de vouloir la tuer. Heureusement, elle peut toujours compter sur le soutien et la gentillesse du mari, qui la considère comme sa fille et se montre chaque jour reconnaissant de son soutien, compensant l’absence d’un fils bien plus obsédé par sa carrière que par le sort de ses parents.

Son travail terminé, elle rentre dans sa maison de fortune, une serre isolée au milieu de nulle part, qui ne nous manquera pas de rappeler celle du film BURNING de Lee Chang-Dong. Elle y loge en attendant d’avoir suffisamment d’économies pour pouvoir emménager avec son fils dans un appartement.

Alors qu’elle essaye de gérer au mieux la pression du quotidien avec ses différents personnages imprévisibles, un accident va se produire brutalement au domicile des deux retraités. Bientôt Moon-Jung va se retrouver avec un nouveau problème à régler seule : un corps…

Un projet personnel pour un thème universel

La mère de Lee Sol-hui s’est occupée de sa grand-mère atteinte de démence et le film est inspiré de cette relation :

« Alors qu’elle aimait pourtant travailler bénévolement, elle trouvait ça très difficile lorsqu’il s’agissait de sa propre mère. C’est en observant cette relation très intime que m’est venue l’histoire du film », précise la réalisatrice.

La question de la prise en charge des personnes âgées est un thème récurrent dans le cinéma coréen, et GREENHOUSE l’aborde tout en pointant la condition des laissés-pour-compte en Corée du Sud. La réalisatrice précise cependant qu’elle ne voulait pas traiter la thématique de l’accompagnement de la vieillesse comme l’histoire de quelqu’un d’autre ou comme une histoire qui concernerait uniquement la Corée, mais plutôt dans ce que ce sujet a d’universel.

Un thriller qui n’a pas grand-chose d’un thriller ordinaire

Dans le domaine du thriller qui fut jadis un genre exclusif et maitrisé à la perfection par le territoire de l’oncle Sam, les Coréens sont depuis plusieurs années devenus des maîtres dans le genre dans l’utilisation du suspense et des codes du polar. Pourtant GREENHOUSE n’a rien d’un polar musclé à l’instar d’un OLD BOY de Park Chan-wook, ne tient rien de la violence extrême d’un J’AI RENCONTRÉ LE DIABLE de Kim Jee-woon, et n’a rien du scénario millimétré de MEMORIES OF MURDERS de Bong Joon-jo. On est ici face à un thriller qui n’a pas grand-chose d’un thriller ordinaire. À partir de l’évènement tragique, une atmosphère plus sombre va cependant se développer, menant le film du drame psychologique au drame social en saupoudrant le tout d’une touche de comédie noire presque ironique.

La réalisatrice fait le choix de la pudeur, à la fois dans son scénario comme dans la mise en scène. Cette approche que l’on pourrait presque qualifier de minimaliste, a toutefois l’inconvénient de ternir ou d’amoindrir toutes formes d’émotion, dont on n’aurait pas boudé notre plaisir. Le film est empreint de légèreté ne créant que (trop) peu d’émoi.

Entre douceur, bienveillance, tourmente, violence, et destruction, GREENHOUSE parvient à dresser une critique sur la notion de responsabilité et la manière dont la société arrive à transformer des individus de prime abord ordinaires en personnages troublants s’égarant dans la folie.

Un film à découvrir en DVD et Blu-Ray dès le 1er octobre.

Lien d’achat du titre auprès d’HANABI : bit.ly/greenhouse-dvd

Par Sébastien NIPPERT

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KILL (2024) – Critique

KILL (2024) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur le film

KILL

Le pitch officiel :

Dans un train pour New Delhi, une bande de voleurs prend en otage les passagers, sans savoir qu’un homme bien plus redoutable qu’eux est à bord. Lorsque ces derniers s’en prennent à la femme qu’il aime, Amrit, membre des forces spéciales, réagit avec une vengeance implacable.

Un film efficace et percutant :

Certains ont déjà surnommé ce film le « John Wick indien« . En effet, les scènes d’action sont particulièrement efficaces et rivalisent avec les meilleures productions actuelles. Mais Kill va plus loin, en jouant habilement avec les codes des films américains et indiens.

D’un point de vue de la réalisation, l’utilisation d’un train couchette est aussi percutante dans les scènes de combat (sanglantes, stressantes et jouissives) que dans les moments plus intimes. Ce huis clos maintient une pression constante, et l’on sort de cette expérience cinématographique essoufflé.

Le casting est tout aussi bon, que ce soit pour les antagonistes, cruels et détestables, ou pour le héros et les personnages secondaires, voire tertiaires, que l’on apprend à apprécier en peu de temps. Le destin funeste de certains ne manquera pas de vous émouvoir. Le travail d’écriture est de très bon niveau, tout comme la performance des acteurs.

Sur le plan du scénario, des retournements de situation vraiment inattendus surprendront le spectateur, tout en déconstruisant intelligemment les codes du genre, sans jamais trahir l’esprit de ce type de film.

En conclusion

Aussi stylé qu’un John Wick, aussi percutant que The Raid, et novateur dans son déroulement, KILL est une véritable réussite et sans doute l’un des meilleurs films d’action et de combat de ces dernières années.

 

Par Grégory Caumes

Copyright Metropolitan FilmExport / Originals Factory

NOTRE NOTE

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THE CROW (2024) – Critique

THE CROW (2024) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur le film

THE CROW

Avant-Propos : Ce film a été vu en projection presse par l’auteur de ces lignes. Ce dernier est fan de la franchise et a lu le comics original ainsi que vu tous les films et la série TV.

Le film The Crow 2024 est un remake du film de 1994. Il a pour but également de relancer la franchise et met donc en scène l’iconique Eric Draven interprété par Bill Skarsgård. La question – légitime, qui s’est posée dès le début de ce projet, était de savoir s’il était opportun de faire un remake d’un tel film à la fois iconique et particulièrement tragique avec la mort de Brandon Lee pendant le tournage. En plus de cette question éthique, se posait la question de savoir si cette franchise avait encore des choses à nous offrir alors que ses différentes itérations furent assez moyennes, même si le comics de base reste une des meilleures histoires jamais racontées sous ce format. Ces quelques lignes tentent de répondre à ces questions.

Une histoire différente du comics et du film original :

Si nous suivons l’histoire d’Eric Draven et de la femme qu’il aime, Shelly Webster, le déroulé des faits est complètement différent. Il est question ici de deux jeunes en perdition que les circonstances unissent lors de leur passage en maison de redressement. L’antagoniste est lui-même très différent et a un lien avec le monde occulte, ce qui va apporter à la mythologie de The Crow. Cependant, l’histoire de la mort du héros et de son retour en tant que The Crow pour assouvir sa vengeance est toujours présente.

Les thèmes restent toutefois en cohérence avec l’œuvre originale : une ville sombre et oppressante, la quête de vengeance qui risque de dévorer l’âme du héros, la lutte contre la corruption des êtres…

Un aspect occulte plus développé :

Le principal intérêt de ce film réside dans toute sa partie mystique. Si le film originel restait très évasif sur le sujet, cette nouvelle itération explore davantage le domaine mythologique et nous laisse entrevoir une confrontation à plus grande échelle entre des forces clairement maléfiques et d’autres moins malveillantes voire bénéfiques. L’antagoniste est d’ailleurs un sérieux adversaire qui oppose une vraie résistance à Eric Draven. La très bonne série télé The Crow avait tenté en son temps d’aborder ces thèmes et il est vraiment intéressant de revoir cet aspect refaire surface dans la franchise.

En conclusion

Non, le film de 2024 n’égale pas l’original qui reste une œuvre puissante, poétique et désespérée, jamais égalée dans son domaine. Toutefois, cette version présente un intérêt, celui d’élargir la mythologie et de vouloir nous montrer ce qu’on soupçonnait : l’entité The Crow fait partie d’un monde occulte bien plus vaste. Il est clair que cette base servira sûrement pour la franchise et on a hâte d’en savoir plus sur les forces en présence. De plus, la réalisation moderne et la bande-son de très bon niveau permettront à une nouvelle génération de découvrir la franchise et leur donneront peut-être envie de connaître l’œuvre originale. En clair, vivement la suite !

 

Par Grégory Caumes

Copyright Metropolitan FilmExport

NOTRE NOTE

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PRETTY LITTLE LIARS : SUMMER SCHOOL

PRETTY LITTLE LIARS : SUMMER SCHOOL

Fiche technique :

Notre avis sur la saison 2 de

PRETTY LITTLE LIARS : SUMMER SCHOOL

Le club des cinq est de retour pour une deuxième saison riche d’amour, d’eau fraîche et de sang, introduisant un tout nouveau tueur qui pourrait mettre à mal  une fois de plus nos petites Liars, déjà bien traumatisées et secouées par les événements survenues au cours de la saison 1.

Un retour estival sous la chaleur écrasante de Millwood

Les filles sont de retour pour notre plus grand plaisir avec une nouvelle salve d’épisodes (Huit seulement…) et son nouveau titre évoquant sans mal la chaleur estivale d’un doux film d’horreur à la Souviens-toi l’été dernier…. Pretty Little Liars: Summer School est donc l’occasion rêvée pour les scénaristes de planter son décor et ses nouvelles intrigues durant les vacances d’été – ce qui est une excellente idée en soi, la saison chaude étant un formidable moyen de distiller de l’horreur durant une période spécifique où tout est propice à l’amusement sous le soleil brûlant, telle la promesse d’un seizième et bel été qui n’en finira jamais. Malheureusement pour nos petites menteuses, cette période de vacance sera loin d’être fun et de tout repos. Cette deuxième saison qui marque le début d’un renouveau après les événements marquants de la saison 1, se poursuit toujours sur la même lancée sans toutefois réussir à faire mieux que la précédente, malgré le ton et l’ambiance donnée dès son premier épisode.

Une qualité d’écriture indéniable mais qui manque toujours autant de rythme

Il y a une chose qu’on ne peut reprocher à la série, c’est de réussir à (ré)inventer des héroïnes modernes qui sont à la fois fortes et fragiles, avec des personnalités et des tempéraments bien différents qui forment un groupe dynamique, original et attachant à suivre. Il faut dire que les interprétations des actrices principales sont remarquables et chacune réussis sans failles à tirer son épingle du jeu.

Si la qualité d’écriture des personnages est toujours aussi réussie, du côté des intrigues c’est un loupé total : la série s’enlise un peu trop dans des histoires d’amour qui nous fait doucement ronfler, des sous-intrigues d’enrôlement religieux et des séances de thérapies psychiatriques qui ralentissent toujours un peu plus l’intrigue principale, à savoir l’introduction de la grande méchante de cette nouvelle saison : Bloody Rose Waters.

Une méchante plus terrifiante pour une ambiance toujours aussi horrifique

Après avoir appris l’identité du mystérieux Leatherface baptisé A à la fin de la saison 1, cette deuxième partie permet d’introduire Bloody Rose Waters, un tout nouveau méchant qui semble étrangement relier à A et à son histoire. Du moins, c’est ce que les scénaristes veulent nous faire croire et c’est là qu’il est intéressant de noter que la série est capable de nous jouer des tours.

Encore plus terrifiant et effrayant que A lui-même, on sent une volonté des showrunners de créer tout un mythe et légende sur ce nouveau vilain, beaucoup plus téméraire et dangereux que son prédécesseur. Bien que présenté trop tardivement et de manière aléatoire, ce nouveau visage ensanglanté donnera du fil à retordre à nos héroïnes tout en conférant l’idée que le show est un pur slasher contemporain destiné à redorer ceux dont elle ne cesse de s’inspirer. Sans être dans la surenchère d’horreur, la série pousse beaucoup plus loin et assume parfaitement son étiquette de genre horrifique. Ce qui est également appréciable dans Pretty Little Liars: Summer School, est que l’histoire ne pousse pas forcément la menace à s’opérer directement via les réseaux sociaux ou les sms comme c’était le cas dans la série originale de I. Marlene King. Les menaces se présentent de façon plus théâtrale et orchestrées par des mises en scènes bien trouvées et glauque. Les secrets ne sont plus un danger, ce sont les actions de chacun qui le deviennent. Internet est défini comme l’instrument capable de nuire et de détruire psychologiquement tout en ralliant les mauvaises personnes au mauvais endroit. Un poison numérique mais véridique qui est très bien amené pour un teen drama.

Souviens-toi… A ne disparaît jamais vraiment

Malgré un final en demi-teinte remplis d’action, d’horreur et de révélations, c’est bien la promesse d’une nouvelle histoire que Pretty Little Liars: Summer School offre à l’issue de ces dernières minutes. Si la saison 2 semblait par moment lente, inégale et sans intérêt, elle a réussi à redresser la barre en fin de saison sans vraiment satisfaire à 100% son audimat. S’inspirant très largement de Scream 2 dans sa narration, son ambiance très old school qui  n’est pas sans rappeler les comédies américaines pour ados des années 80-90’s, son inlassable hommage au cinéma d’horreur qui est une source inépuisable d’inspiration ne suffisent malheureusement pas à surpasser la première saison, qui reste bien meilleure en termes de rythme. En voulant de nouveau installer et approfondir son univers la série en perd l’essentiel, c’est à dire divertir sans nous faire ronfler dans notre canapé. L’envie de rempiler pour une troisième saison n’est pas un souhait irréalisable selon ses créateurs Roberto Aguirre-Sacasa et Lindsay Calhoon Bring. Cohérence et rythme devront être de mise pour cette future troisième saison, sans quoi elle perdra définitivement son ennemi numéro A

Par Rémi Vallier

Copyright HBO Max

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AND JUST LIKE THAT (Saison 2) – Critique

AND JUST LIKE THAT (Saison 2) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur la saison 2 de

AND JUST LIKE THAT…

Malgré une première saison mitigée mais néanmoins appréciable, la nouvelle saison de And Just Like That…, dorénavant disponible sur HBO Max, laissait présager du bon avec le retour de certains personnages emblématique ainsi que d’une ambiance qui n’était pas sans nous rappeler sa série originale, Sex And The City, qui fêtait en juin dernier ses 25 ans. Mais ce nouveau chapitre, composé de 11 épisodes, est-il l’occasion pour le show de corriger ses erreurs passées afin de mieux retrouver son univers d’antan ? Ou la série perd-elle en qualité malgré une tentative d’espérer de palier à l’absence de son personnage fétiche ?

Une saison 2 qui peine à trouver sa mesure et des intrigues solides

Le problème majeur de cette nouvelle saison est son rythme, oscillant entre un démarrage difficile, voir lent, et une fin de saison en accéléré, ne permettant pas d’apprécier pleinement l’histoire qu’elle veut raconter et les intrigues mises en place par les scénaristes. Le retour d’Aidan (jouer par l’excellent John Corbett), ex-fiancé de Carrie, n’était pas une mauvaise idée en soi, mais la temporalité et la manière dont s’écrit la romance entre lui et Carrie manque de profondeur et de développement. Tout va très vite, trop vite. Le personnage de Miranda, vivement critiqué pour son changement de personnalité dans la première saison, fait toujours preuve d’errance et d’incompréhension même si l’on voit une nette amélioration en fin de saison et un retour aux sources pour l’ex-avocate cynique. Certains personnages sont eux totalement délaissés, notamment le personnage de Nya (Karen Pittman) dont l’histoire n’est pas suffisamment intéressante pour être exploitée et stagne complètement. A contrario, l’insupportable – et mal-aimée – Che Diaz (Sara Ramirez) prend davantage d’importance et voit sa trajectoire plus travaillée alors que c’est certainement le personnage le moins apprécié du show. La plus belle évolution de cette deuxième saison est assurément le personnage de Charlotte, qui connaît une belle métamorphose en tant que femme et maman à plein temps, cherchant le juste équilibre entre sa nouvelle carrière professionnelle et sa vie personnelle. Quant à Carrie, elle reste fidèle à elle-même et ne trouve pas d’évolution notable, si ce n’est un ancien amour qui refait surface et lui fait prendre conscience de certaines erreurs de son passé (tiens donc…).

Des femmes cinquantenaires toujours aussi clinquantes et dans lair du temps

Si And Just Like That… tend à devenir une série de plus en plus bling-bling et luxueuse avec des problèmes de riches qui pourront en exaspérer bon nombre, il y a une chose qu’on ne peut lui reprocher :  faire preuve d’originalité et de créativité quand il s’agit de ses costumes. Chaque épisode est un défilé de mode permanent, coloré, où chacune des héroïnes se définit par son propre style et code vestimentaire ; un véritable hommage à l’univers de la mode et tout ce que cela représente. Et qui mieux que Carrie Bradshaw/Sarah Jessica Parker pour en être le symbole suprême, même à soixante ans ?

Même si cela n’est pas toujours très subtil, la série est encore tout à fait capable de parler de sujets actuels et modernes auxquels nos héroïnes sont confrontées au quotidien : l’âgisme, l’acceptation de notre corps passé, nos vingt-ans, savoir (re)bâtir une carrière professionnelle après avoir eu des enfants ou tout en ayant une vie de famille, le non-désir d’enfant. Mais surtout, elle met de plus en plus ses personnages face à l’épreuve du temps, celui de l’esprit et du corps qui vieillissent tout en restant ancrer dans le présent et l’urgence de vivre intensément. Preuve que And Just Like That…, sans atteindre les sommets et la gloire de Sex And The City, est aussi capable de raconter et de traiter avec intelligence des phénomènes sociaux actuels.

Un caméo surprise et une belle fin de saison qui promet l’espoir d’un renouveau

En dépit de son ton plus léger, difficile de dire si cette deuxième saison fait mieux ou moins bien que la précédente. Néanmoins, si certains aspects abordés restent discutables, la série parvient à rectifier certaines erreurs commises avec un final émouvant qui frôle la mélancolie, la nostalgie, permettant ainsi de redistribuer les cartes pour la prochaine saison. Le retour surprise de Samantha, lors d’un court caméo, était le cadeau inespéré fait aux fans de la série. Malgré la relève assurée par le personnage de Seema (interprétée par Sarita Choudhury), Kim Cattrall nous rappelle à quel point son personnage emblématique et cultissime manque à cette suite inégale et imparfaite. L’annonce du départ définitif de Sara Ramirez pour la saison 3, qui est une bonne chose, et les quelques photos volées lors du tournage en juin dernier promettent encore un beau défilé de mode, mais qu’en sera-t-il du côté de l’histoire et des intrigues ? Et juste comme ça, on se plaît à croire que la troisième saison sera la bonne.

Par Rémi Vallier

Copyright HBO Max

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LES SEPT SAMOURAIS (1954) – Critique

LES SEPT SAMOURAIS (1954) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur le film

LES SEPT SAMOURAIS

Les Sept Samouraïs est un film réalisé par Akira Kurosawa, sorti en 1954. C’est une œuvre majeure du 7e art qui a inspiré des générations de réalisateurs. Soixante-dix ans après sa sortie, il reste inégalé dans son domaine.

Synopsis :

Le film se déroule dans le Japon féodal du XVIe siècle. Un petit village rural, constamment pillé par des bandits, décide d’engager des samouraïs pour se protéger. Sept samouraïs sans maître, des rônins, acceptent de défendre le village en échange de nourriture et d’abri. Ensemble, ils préparent les villageois à la bataille et organisent la défense du village.

Personnages et Interprétation :

L’écriture et l’interprétation des personnages sont un autre point fort du film. Chacun des sept samouraïs possède une personnalité distincte et complexe, allant du sage et expérimenté Kambei (interprété par Takashi Shimura) au fougueux et impulsif Kikuchiyo (interprété par Toshiro Mifune). Les acteurs livrent des performances magistrales, rendant chaque personnage mémorable et attachant. La dynamique entre les samouraïs et les villageois est également riche et bien développée, offrant des moments de tension mais aussi de camaraderie et d’humanité. Chaque perte est dramatique, chaque accomplissement est homérique.

Thème et Symbolisme :

Les Sept Samouraïs explore des thèmes universels tels que l’honneur, le sacrifice, la solidarité et la lutte contre l’oppression. Le film examine également les différences de classe entre les samouraïs et les paysans, montrant comment ces groupes, malgré leurs différences, peuvent s’unir face à un ennemi commun. La célèbre citation de Kambei, « Nous avons encore perdu. Les paysans sont les vrais vainqueurs. Pas nous », marque une fin douce-amère, souligne l’inutilité de la guerre et le sort peu enviable des vétérans, vite oubliés après un conflit pour lequel ils ont pourtant versé leur sang.

En Conclusion :

Les Sept Samouraïs est un chef-d’œuvre du cinéma qui continue d’inspirer et de captiver les spectateurs soixante-dix ans après sa sortie. Ses messages restent furieusement d’actualité et son histoire est universelle. Le film Les Sept Samouraïs est une leçon de cinéma et montre qu’une histoire est intemporelle quand elle permet d’envisager une œuvre de divertissement comme une fable philosophique œuvrant à élever la réflexion de l’humanité sur elle-même.

Culte, intemporel, faisant la promotion de valeurs fortes, Les Sept Samouraïs n’a jamais été égalé. 

 

Par Grégory Caumes

Copyright 1954 Toho Co, .Ltd

NOTRE NOTE

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