LE PARRAIN (1972) – Critique

LE PARRAIN (1972) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur LE PARRAIN

Avant-Propos :

Il est difficile de faire une critique sur un film tel que LE PARRAIN. Ces lignes tenteront humblement de poser un avis sur cette œuvre intemporelle.

Un peu de contexte :

Aujourd’hui c’est incontestable, LE PARRAIN est une Œuvre culte et Francis Ford Coppola un réalisateur phare du XXeme siécle. Pourtant en se replaçant dans le contexte de l’époque, cette adaptation du livre de Mario Puzo ne fut pas si simple et la production du film fut compliquée.

C’est avant tout un film fait avec des seconds choix, Coppola par exemple n’eut le poste de réalisateur qu’en soumettant son idée, particulièrement pertinente, de faire un film sur la mafia mais surtout un film sur l’histoire américaine et celle du capitalisme. Mais surtout le génie de Coppola fut de raconter la spirale qui attire un homme de bien dans la folie destructrice et la solitude (parfaitement illustrée dans la trilogie notamment avec le nouveau montage du PARRAIN 3).

C’est aussi l’histoire d’un bras de fer entre le studio Paramount et le réalisateur – qui est passé proche de la sortie plus d’une fois-. Regarder LE PARRAIN c’est comprendre comment un réalisateur peut imposer sa marque et délivrer une œuvre unique que personne d’autre n’aurait pu réaliser.

Ce n’est plus un secret aujourd’hui mais il y a eu aussi de nombreuses pressions sur le film, notamment mafieuse, mais aussi de ligue de défense. Pourtant des accords furent trouvés et la production accoucha d’une œuvre majeure avec un Marlon Brando au sommet de son art (alors que lui non plus n’était pas le premier choix) et un Al Pacino qui creva l’écran (second choix aussi).

Coppola imposa sa vision et le cinéma fut changé à jamais.

Pourquoi ce film est culte :

Il y a tant de raison qui font de cette œuvre un film majeur notamment sa fin ou le passage en Sicile mais j’en retiendrais surtout un : le mariage du début.

Le mariage de Connie, la fille du parrain, est une leçon de cinéma. Cette séquence est longue mais jamais ennuyeuse. La réalisation nous montre à la fois parfaitement cette ambiance de fête, la richesse déployée mais aussi – et surtout – les traditions mafieuses avec les fameuses demandes au Parrain donnant ensuite un système de dette à ceux qui font appel à la famille Corleone. Tout est utile pour l’intrigue principale – contexte, personnalité des protagonistes, sous intrigues, contexte historique, règles mafieuses. C’est simple, à la fin du mariage, nous somme comme intégrés dans le quotidien de la famille sans nous en être rendu compte et on a l’impression de connaitre les personnages depuis des années. Pas une seconde n’est à jeter, chaque moment est savoureux.

Un des possibles sens du film :

Contrairement à ce qu’on peut penser, ce film ne fait pas l’apologie de la mafia, son sens est tout autre. LE PARRAIN montre la naissance d’un Chef avec la montée en puissance du personnage joué par Al Pacino mais aussi le déclin de tous ses principes et au final de son humanité. Il est le chef mais il n’est plus libre. Il vient de renaitre et de mourir à la fois.

Conclusion :

Ce film est une œuvre majeure du 7eme art, il est intemporel, fort et puissant. Francis Ford Coppola, envers et contre tous, nous délivre un long métrage parfait. Nous ne pouvons que le remercier et le détester à la fois car après avoir vu ce film, beaucoup d’autres œuvres vous paraitront fades

Un pilier de l’histoire du cinéma ! 

 Critique de Grégory C.

NOTRE NOTE

AND JUST LIKE THAT… (2021) – Critique

AND JUST LIKE THAT… (2021) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur AND JUST LIKE THAT…

Véritable révolution du petit écran à la fin des années 90, Sex And The City fait son grand retour, vingt plus tard, sur notre écran de télévision avec And Just Like That narrant toujours les aventures de Carrie, Miranda et Charlotte à un nouveau stade de leurs vies. Si cette suite était tant attendue par les fans, elle était également très redoutée par tous. L’absence de l’actrice Kim Cattrall et du producteur Darren Star (Emily In Paris) aux commandes, laissée entrevoir une suite qui n’augurerait rien de bon. Alors qu’en est-il du résultat final ? Est-ce que la série à réussi à échapper aux prédictions parfois néfastes qu’on lui a incombé depuis l’annonce de son retour ? La réponse est simple : il ne faut rien en attendre. Car cette suite fait office de nouveau chapitre. D’une nouvelle histoire.

 La grande absente de ce nouveau chapitre

N’allons pas par quatre-chemins : l’absence de l’iconique Samantha Jones (incarnée par l’immense Kim Cattrall) dès les premiers instants de retrouvailles avec les filles se fait cruellement sentir. De même que certaines répliques ou dialogues, provenants des différents protagonistes, auraient pu être tout droit sorti de la bouche de Samantha elle-même. En un sens, cela permet de rappeler que ce personnage emblématique a fait partie intégrante de l’aventure et de cette amitié féminine durant de nombreuses années. Son empreinte et sa personnalité sont restées présentes dans l’air et ont profondément marqué ses héroïnes de quelques manières que ce soit. Comme toute relations qui parcoure notre existence et qui laisse forcément quelques traces, ce qui ajoute d’autant plus de réalisme à l’histoire que veut nous raconter And Just Like That Quant à l’explication officielle de son absence dans ce nouveau chapitre, abordée au détour d’une conversation entre Carrie et Miranda, elle est expéditive, peu cohérente et en laissera plus d’un perplexe à défaut de ne pas avoir d’explications du tout. Heureusement pour certains, une maigre consolation pour d’autres, les scénaristes et son créateur ont réfléchi de manière intelligente afin de faire « vivre » le personnage de Samantha dans une autre dimension : les SMS. Ceux-là étants ponctuels et justifiés, ils permettent de donner un faux-semblant d’informations sur la relation (déjà) tendu entre Carrie et Samantha. Ce procédé, bien que très limiter, assure partiellement la présence terriblement manquante de sa quatrième mousquetaire. « C’est comme si elle était morte. » dis Miranda. Oui, comme si, mais pas complètement non plus.

 Des histoires plus matures et dans lair du temps

Cinquante ans et des poussières, c’est à présent l’âge auquel le trio de choc est confronté. Si Sex And The City était avant-gardiste pour l’époque dans sa façon résolument crue de parler de sexe ainsi que des relations perpétuellement compliquées entre les hommes et les femmes, And Just Like That Poursuis dans cette même continuité, mais en nous racontant une histoire différente avec des sujets d’autant plus intéressants qu’ils collent parfaitement à l’âge de nos héroïnes, mais également à notre époque, au contexte actuel de notre société, tel que la pandémie mondiale, qui est rappelée ici de manière naturelle au tout début du premier épisode. Le wokisme fait aussi partie intégrante du paysage new-yorkais, même si l’approche n’est pas toujours très subtile. Ses personnages ayant mûri, évolués dans l’âge et dans leurs réflexions, les nombreux thèmes abordés sont donc en phase totale avec ce que vivent ces femmes dans la fleur de l’âge. On y parle ici d’amitiés, celles qui se terminent ou qui commencent, de deuil, de crise identitaire, du rapport homme/femme à un âge plus avancé, de la (re) découverte de sa sexualité ou encore des relations amoureuses ou sexuelles à l’ère du numérique et d’Internet, qui ont profondément changé notre vision du monde et notre rapport aux autres. Même si la série fait parfois preuve de maladresse dans certains des thèmes qu’elle souhaite aborder, elle amène avec plus de subtilité et de réalisme ce décalage total entre ces héroïnes qui, encore quelques années auparavant, étaient dans le mouvement et qui sont aujourd’hui totalement dépassées par la nouvelle génération où les codes ont résolument changé. Une génération beaucoup plus libre, qui n’a pas peur de s’affirmer, d’aimer et d’être. Un joli constat qui permet de nous rappeler que ses héroïnes, avec qui nous avons grandi, ont vieilli et que, dans un avenir proche ou lointain, nous serons confrontés à la même situation, car cela est universel, propre à chacun et surtout inévitable. C’est un joli tour de force de ce que nous propose la série, qui ne cherche pas à masquer cet écart entre ce qu’elle a pu raconter vingt ans auparavant et ce qu’elle raconte aujourd’hui à une ère à la fois incertaine et où tout semble possible.

 Une pléiade de nouveaux personnages haut en couleurs et en genre (s)

And Just Like That Est une suite logique et clair dans son désir de montrer des femmes plus âgées – ce qui est rare à la télévision, il faut le souligner – mais c’est également un prétexte judicieux pour réparer les erreurs du passé que sa sœur aînée Sex And The City avait pu commettre durant ses heures de gloire. Car ce n’est que quelques années plus tard qu’elle fut l’objet de critiques plus virulentes : on lui reprochait un manque évident de diversité, trop blanche (peu ou pas de personnages noirs) avec une tendance omniprésente à l’élitisme. Si à présent la série coche toutes les cases du cahier des charges en terme de diversité, parvient-elle tout de même à donner de l’intérêt à ces personnages issus de cette nouvelle inclusion ? Oui. Et non. Certains personnages, comme Nya Wallace (Karen Pittman) ou encore l’excellente Seema Patel (Sarita Choudhury) ont parfaitement su intégrer l’univers de la série, car les scénaristes ont pu leur donner de l’intérêt avec une identité qui s’allie parfaitement à l’univers de la série. D’autres sont plus irritants, mais servent habilement l’histoire, notamment le/la boss de Carrie, Che Diaz (Sara Ramirez) un personnage non-binaire qui va bouleverser la vie de Miranda. A contrario, des personnages tel que celui de Lisa Todd Wexley (l’élégante Nicole Ari Parker) n’ont pas de réelles intentions, sauf d’être là, et n’apportent rien de nouveau. Mais un des vrai problème majeur de cette première saison, c’est d’être inclusif sans vraiment approfondir le sujet. Ce qui est bien dommage pour une série qui tente maladroitement de mettre en lumière ces personnages issus de la diversité.

 Une suite vraiment réussie ou alors totalement ratée ?

Les avis peuvent être souvent partagés ou divergent simplement. Certains diront que cette suite est réussie malgré l’absence de l’un de ses personnages phare, d’autres diront qu’elle ne vaut rien sans ce personnage emblématique qui était le moteur de la série, que de toute façon, quel est l’intérêt de suivre les aventures de ces femmes vieillissantes qui ont eu leur quart d’heure de gloire quelques années auparavant. Et puis, waouh, des femmes de cinquante ans à la télé ? Aucun intérêt. En vérité, cette suite n’est ni bonne ni mauvaise, elle joue un peu sur la nostalgie certes, mais son intérêt va bien au-delà que de son statut de série culte qu’elle a fièrement acquis au fil du temps. And Just Like That est une série qui parle d’un trio que l’on ne connaît que trop bien, qui a vieilli mais qui a encore des histoires à raconter. Alors oui, sans Samantha ce n’est pas pareil, la série souffre parfois d’un manque de rythme, l’univers est toujours un peu bling-bling, les tenues de Carrie, cette éternelle adolescente qu’on adore détester, sont toujours aussi extravagantes, et puis il y a des personnages inutiles et énervants (Che Diaz si tu m’entends…) Mais en la regardant, j’ai compris combien cela pouvait être parfois réconfortant de retrouver de vieilles amies. Comment cela pouvait être intéressant de voir à quel point une série qui aura marqué toute une génération, et encore celle d’après, a pu évoluer et changer, pour le meilleur et pour le pire. Car oui, malheureusement rien n’est parfait et on trouvera toujours à redire malgré nous. Mais tant qu’il y aura des séries comme celle-ci pour nous faire du bien et nous raconter quelque chose, qu’elle est le mal ?

 Et juste comme ça, je me suis finalement surpris à aimer la suite de Sex And The City.

 Critique de Rémi V.

NOTRE NOTE

MOONFALL (2022) – Critique

MOONFALL (2022) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur MOONFALL

Avant-Propos :

L’auteur de ces lignes est fan de films à grand spectacle et films catastrophes des années 90/2000. C’est dans cet optique qu’il est allé voir moonfall.

Moonfall c’est quoi ?

Moonfall est le dernier film de Roland Emmerich avec notamment au casting Patrick Wilson, Halle Berry et John Bradley (Samwell dans Game of Thrones).

Le scénario semble simple au premier abord, la lune décroche de son orbite et va toucher la terre. Une mission va être monté pour comprendre ce qui a déclenché ce cataclysme. Un astronaute devenu « persona non grata »à la NASA et un geek un peu complotiste détiennent peut être la clef du mystère.

Toutefois, et sans rien révélé ici, le scénario va prendre une direction surprenante et soit vous adhérerez et vous allez aimer le film, soit ça va vous faire décrocher et vous vous direz : « mais je suis en train de regarder quel genre de film ». Dans ces lignes, vous le verrez, le scénario a fait son effet et la surprise fut très agréable à suivre. On a envie d’en savoir plus sur l’univers du film et ses mystères en se disant qu’on a une bonne « SF pop-corn » qui ne nous a pas encore livré tous ses secrets.

Un retour dans les années 90/2000

Clairement dans le traitement des personnages, nous retournons dans les clichés ­des films catastrophes de l’époque. Les personnages divorcés en froid avec leur famille, le scientifique incompris et les enfants qui galèrent. Pourtant, et c’est une des forces du films, ça marche vraiment très bien avec des acteurs efficaces dont mention à John Bradley qui est la fois drôle, sans être lourd, et touchant.

Ce film a cette saveur du cinéma catastrophe des années 90/2000 qui ne se prend pas la tête, empile les clichés mais au final nous veut du bien et va à l’essentiel sans passer des heures à faire du « drama » (oui ça peut être étonnant pour un film catastrophe).

Une réalisation qui en met plein la vue avec quand même un petit défaut :

Evidemment les scènes de catastrophes sont très bonnes (même si on a déjà vu des scènes de ce niveau), la lune est impressionnante et les scènes dans l’espace sont efficace (nous n’en dirons pas plus pour ne pas spoiler).

Le seul point regrettable à noter reste la manie de Roland Emmerich de tout filmer en studio et sur certains plans (notamment en extérieur) ça se voit. Ce n’est pas dommageable mais c’est un point à noter.

En conclusion

Moonfall est un très bon divertissement, si vous aimez ce qu’il veut vous vendre : une histoire plus intéressante qu’il n’y parait servit par une réalisation et une écriture nostalgique du début de ce siècle. Si ce genre de divertissement vous plait, vous allez adorer et ce film vous fera le plus grand bien.

 Critique de Grégory C.

NOTRE NOTE

MORT SUR LE NIL (2021) – Critique

MORT SUR LE NIL (2021) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur MORT SUR LE NIL

Avant-Propos :

L’auteur de ces lignes a lu le livre d’Agatha Christie « Mort sur le Nil » comme il avait lu « Le Crime de l’Orient Express » avant d’aller voir son adaptation au cinéma, adaptation réussie de son point de vue.

Cette critique est garantie sans spoiler.

Mort sur le Nil, la critique :

Après une adaptation très esthétique et très réussie du « Crime de l’Orient Express », l’adaptation de « Mort sur le Nil » était très attendue. Et contrairement aux œuvres d’Agatha Christie, il n’est pas ici utile de faire durer le suspense, si vous avez apprécié la première adaptation de Kenneth Branagh, vous allez adorer cette suite.

Une réalisation toujours aussi envoutante :

Comme pour « Le crime de l’Orient Express », « Mort sur le Nil » amène notre cher Hercule Poirot dans un décor atypique et varié tout en ayant une grande partie de son intrigue à huit clos.

Le vrai tour de force du réalisateur est qu’Il arrive à nous donner un sentiment de grandeur et de liberté en début de partie en filmant une Egypte grandiose puis transforme son décor et le Nil lui-même en prison dangereuse quand un drame se produit.

Il faut aussi souligner la force de la réalisation lors des flashbacks nous en apprenant plus sur le passé du protagoniste principal et sur l’impact qu’a eu sa carrière militaire dans son développement.

Nous avons donc presque trois films en un : un film de guerre, un film d’aventure et une enquête en huit clos. Pourtant la « patte » du réalisateur permet de jongler avec les genres de façon très fluide et de rendre l’œuvre totalement cohérente, comme l’est le récit.

Un récit efficace et innovant :

Les puristes risquent d’hurler mais oui Kenneth Branagh (HAMLET, HENRY V, THOR) et le scénariste Michael Green (BLADE RUNNER 2049, LOGAN) ont modifié à la fois l’histoire du personnage principal et certains points de l’intrigue du roman mais le fond est toujours là et finalement cette adaptation rend le récit encore plus fort.

Aucun spoiler ne sera donné dans cette critique donc le scénario ne sera pas résumé ici mais pour ceux qui ont apprécié le livre, vous y retrouverez tous les moments importants et surtout la conclusion magistrale et ici très graphique de l’enquête.

Nous avons donc au final un récit respecté et même sublimé.

Un casting parfait :

Il n’est point besoin de revenir ici sur la prestation de Kenneth Branagh, il est toujours aussi bon dans le rôle entre ce mélange d’arrogance et de ridicule dans les petites manies du détective et follement captivant quand il enquête.

Gal Gadot est parfaite (comme toujours) en Linnet, Letitia Wright démontre aussi tout son talent et son charisme en Rosalie Ottenbourne mais c’est surtout Emma Mackey qui transcende le rôle Jacqueline de Bellefort, volant presque la vedette à tout le monde en alternant entre désespoir, colère, envie de vengeance et femme particulièrement touchante dans sa détresse émotionnelle. Sa prestation est irréprochable et montre à quel point elle est en train de devenir une des meilleures actrices de sa génération.

En Conclusion :

Sur tous les points, dont la musique et l’ambiance sonore, ce film est une réussite et rend le plus bel hommage à une œuvre marquante d’Agatha Christie. Il ne nous reste qu’à espérer que nous aurons un troisième opus à la hauteur de ce « Mort sur le Nil ».

Une excellente adaptation. 

 Critique de Grégory C.

NOTRE NOTE

TERREUR SUR LA VILLE (1976) – Critique

TERREUR SUR LA VILLE (1976) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur TERREUR SUR LA VILLE

Bonne nouvelle avec Rimini Editions qui continue de nous proposer des versions HD de pépites assez méconnus, rarement mis en avant à l’image du film TERREUR SUR LA VILLE que l’on vous propose de découvrir.

Genèse sordide :

The Phantom Killer. C’est ainsi que fut surnommé le tueur qui s’abattit sur la petite ville de Texakarna, Texas, en 1946. Pendant plusieurs mois, il sema la terreur et la paranoïa au sein de cette paisible communauté. Sa particularité : il sévissait tous les 21 jours. Jamais identifié, il cessa soudainement ses meurtres et ne fit plus jamais parler de lui. C’est de ce fait divers sordide que naît le film TERREUR SUR LA VILLE, de Charles B. PIERCE, habitué aux documentaires (The Legend of Boggy Creek) ou films tirés de faits divers (The Evictors).

Le genre slasher :

Réalisé en 1976, soit 2 ans avant le cultissime Halloween, TERREUR SUR LA VILLE préfigure le genre slasher: un psychopathe masqué, des victimes adolescentes ou jeunes adultes surprises en train de fricoter dans leur voiture, des policiers dépassés par les événements, l’utilisation de la vue subjective… les principaux ingrédients du genre sont déjà là.

Entre documentaire, enquête policière stagnante et slasher en devenir, le rythme du film est soutenu. Les quelques séquences humoristiques sont drôles, mais ne nuisent pas à l’ambiance horrifique. La menace tapie dans l’ombre est en effet constante: TERREUR SUR LA VILLE enchaîne les meurtres sanglants parfaitement mis en scène, avec des séquences glaçantes à souhait.

La photographie de James W. Roberson contribue à la réussite du film, grâce à des décors insolites et une reconstitution convaincante de l’Amérique de l’après-guerre. Les deux acteurs principaux de TERREUR SUR LA VILLE offrent une performance solide: Ben Johnson, acteur prolifique notamment dans le genre Western et récompensé d’un Oscar ® (La Charge Héroïque, Rio Grande), donne la réplique à Andrew Prine, également adepte du Western mais davantage remarqué dans des séries TV (Le Virginien, Gunsmoke…)

L’une des forces de ce film est sa manière d’être proposé. En effet on a une voix off qui explique certains événements en mode « Documentaire » mais sans jamais gêner l’intrigue ou les images qui nous sont présentées.

 Une édition collector en plus chez RIMINI éditions :

Alors qu’une suite, réalisée par Alfonso Gomez-Rejon a vu le jour en 2014, témoignant de l’intérêt pour cette l’histoire, le film original n’était encore jamais sorti en DVD et Blu-Ray en France. Proposé pour la toute 1ère fois sur ces deux supports et en master haute définition, TERREUR SUR LA VILLE est accompagné de plusieurs interviews passionnantes, et trouve ainsi une place de choix au sein de la prestigieuse collection angoisse de Rimini Editions.

Critique de Sébastien N.

NOTRE NOTE

LE LIVRE DE BOBA FETT (2021) – Critique

LE LIVRE DE BOBA FETT (2021) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur la série LE LIVRE DE BOBA FETT

Avant-Propos :

L’auteur de ces lignes est un ancien fan hardcore – et potentiellement « chiant »- de l’ancien univers étendu, le « Legend », de Star Wars.

Il ne se remet pas du sort de Luke dans l’épisode 8 en disant à toute personne qui lui demande comment il va : « ce n’était pas mon Luke !!! »(même si ça n’a rien à voir avec la question), dors parfois avec ses romans « de la bonne époque » de star wars, a une photo de Dave Filoni dans son portefeuille à coté de la photo de sa femme et déteste ce que Disney a fait de la franchise mais achète et visionne quand même quasiment tout ce qui sort sur le sujet

Nous vous souhaitons bon courage pour la lecture de cette critique.

La critique contiendra de légers spoilers mais signalés.

Boba Fett, une bonne idée de base fracassé par la « logique disney »

Pour la plupart des gens, Boba Fett est juste le mec avec le jet pack qui se fait manger par un gros ver dans le film le retour du jedi. Mais pour les Fans, c’est le chasseur de prime le plus « badass » de tous les temps, un méchant iconique au niveau de Dark Vador et de Dark Maul. Normalement, le seul fait de prononcer son nom terrorise tous ses adversaires… Donc quand Disney a annoncé faire une mini-série sur ce personnage et centrée sur la pègre de Tatooine, tous les fans de Star Wars ce sont dit : ça va saigner, enfin on va voir le coté très sombre de la franchise, on va voir du sale. Et bien… non

Déjà le personnage de Boba Fett n’est respecté par personne, le premier clochard venu peut lui cracher au visage sans conséquence – Boba Fett pourrait même s’excuser d’avoir été dans la direction du crachat.

Si la partie consacré à son passé, et notamment sur sa survieau ver géant et au désert est intéressante – pendant deux épisodes- , le reste est fade, le personnage n’a plus de charisme et se fait rouler dessus par tout le monde. On nous a vendu un parrain de la pègre, un chasseur de prime impitoyable et au final on a tout juste un sheriff encore puceau de sa première arrestation.

Le problème vient de Disney qui aseptise ses franchises pour plaire au plus grand nombre et au final quand la priorité c’est d’écrire pour plaire à tout le monde, on n’écrit pas pour vraiment raconter quelque chose de fort et profond.

Bref, c’est fade et sans saveur.

Un manque de moyen flagrant et une réalisation décevante voir risible :

Tatooine doit être la plus petite planète de l’univers car on voit toujours les même décor, la phase avec la course poursuite la plus lente du monde – avec les vespa power ranger- était encore moins agréable que ma dernière coloscopie, les combats étaient moue et au final on s’ennuyait ferme.

Bref, c’est mal filmé et moche.

Un scénario qui ne raconte rien à par du hors sujet :

On pourrait croire que la série décolle à un moment mais nous avons juste un hors sujet complet avec deux épisodes du mandalorian au milieu de la série (sans qu’on sache pourquoi) et où le personnage principal (Boba Fett) est absent, un véritable non-sens en terme de narration.

Attention spoiler : le pire étant le choix final de Grogu, refusant de s’entrainer avec Luke, ce qui annihile toute l’intrigue de la saison 2 de Mandalorian qui dévient inutile (pourquoi chercher un jedi pendant une saison si au final la formation n’a pas lieu). Nous avons donc une saison 2 du show principal qui ne sert à rien et un Luke qui, contrairement au legend, n’aura formé convenablement personne (grogu s’est barré avant même de commencer, Leia est tombé enceinte donc n’a pas fini sa formation – il n’y a pas de moyen de contraception dans l’espace ? Ben Solo est passé du côté obscur et a massacré les autres élèves, Rey n’a pas été formé). Décidément, Disney déteste le personnage de Luke et c’est une erreur grossière.

Au final le scénario tient sur un timbre-poste :Boba Fett veut le pouvoir, il y a des méchants puis une baston et c’est fini. Dommage car quand on voit la trilogie de la guerre des chasseurs de prime dans l’univers légend on se dit qu’il y avait vraiment mieux à faire.

Autre point notable, quand Disney a racheté la franchise on nous a vendu le fait suivant : tout sera cohérent et chaque scénario fera partie d’un « grand tout ». Et bien non, on prend dans les romans « canon » mais on change l’histoire sans problème. Vous avez claqué 12 balles dans un comics « canon » pas de problème il sera « retcon » deux semaines plus tard. Bref, une purge.

En conclusion :

Cette série n’a rien à raconter et le fait sur 7 épisodes et amenuise la portée de la saison 2 de The Mandalorian. La faute aussi à une place difficile entre l’épisode 6 et 7 car les scénaristes ne peuvent pas trop avancer où bouger de lignes vu que la Postologie de Star Wars ne raconte pas grand-chose non plus – oui les fans de la postologie vous pour nous haïr on adore ça-. Il est dur de développer l’univers alors que quand le 7 débute nous avons une galaxie qui n’a pas vraiment évolué. Il est fort probable que toute production dans cette période soit aussi vide, jusqu’à ce que Disney décide d’annuler la postologie ou de partir très loin dans le passé ou dans le futur de la franchise.

Au final, après avoir transformé Luke en vieil homme aigri et inutile (pour celui qui était quand même « le nouvel espoir »), Leia en Mary Poppins de l’espace, Han de retour en contrebandier de 70 ans ne sachant plus jouer et Chewbacca en végan nous avons Boba Fett qui devient le paillasson de tous les habitants de Tatooine. Décidément, Disney n’aime pas les personnages iconiques de Star Wars, vivement la série Obi Wan Kennobi pour voir le personnage éponyme être à son tour détruit et aseptisé.

Au final on retient simplement que la musique est sympa. 

 Critique de Grégory C.

NOTRE NOTE