BUZZ L’ÉCLAIR (2022) – Critique
Fiche technique :
- Date de sortie : 22 juin 2022
- Réalisateur : Angus MacLane
- Avec les voix françaises de : François Civil, Chris Evans, Lyna Khoudri
- Genre : Animaion, Aventure, Famille
- Durée : 1h49
Notre avis sur BUZZ L’ÉCLAIR
En 1995, Toy Story faisait une entrée fracassante dans le paysage du septième art, révolutionnant au passage l’univers du dessin animé et de l’animation en image de synthèse. Vingt-cinq plus tard et deux années consécutives sans sorties cinéma – mais directement sur sa plateforme de streaming Disney+ – Pixar retrouve le chemin des salles obscures, mettant à l’honneur son personnage le plus emblématique de sa saga fétiche : Buzz l’Eclair. Directement inspiré du jouet lui-même, le projet naît en 2016 dans la tête de son réalisateur touche-à-tout Angus MacLane, désireux de savoir quel était ce film qui passionna tant Andy.
Si les performances techniques et visuelles de l’époque firent de Toy Story un pionnier en la matière, un phare au milieu de la déferlante numérique permettant d’ouvrir la voie à d’autres projets d’autant plus ambitieux, Buzz l’Eclair, lui, ne révolutionne en rien ce qui fit jadis la gloire de son frère aîné. Cependant, le film reste visuellement très beau, les lumières et les textures sont magnifiquement travaillés (la scène de vol autour du Soleil, somptueux), les expressions et les émotions des personnages n’ont jamais était aussi précises et minutieuses, offrant un rendu sublime qui n’échappera pas à l’œil méticuleux des connaisseurs. Le tout accompagné de la bande son composé par le grand Michael Giacchino (Lost, The Batman, Là-haut…) qui redonne toutes ses lettres de noblesses à la musique de science-fiction.
Côté scénario, l’histoire reste finalement assez classique et convenue sans pour autant rester dans la facilité scénaristique. S’il peut être par moment prévisible, il ne manque pas de nous surprendre par des petits instants de surprises et d’émotions. Mais malgré cela, la morale sous-jacente du film n’est pas aussi forte et engagé que sur ses précédentes oeuvres, même si la notion du passé, du présent et du futur, de notre facilité à fuir de l’avant sans se soucier des conséquences, fait subtilement écho à notre propre inconscience collective face aux problèmes environnementaux et humains qui approchent.
Quant à notre héros, Buzz l’Eclair est ici beaucoup plus sûre de lui et moins candide que dans son rôle de jouet. L’évolution de son personnage reste d’ailleurs un des éléments les plus intéressant à suivre. Sox, le chat robot dont il est flanquait après son retour de mission, lui volerait presque la vedette tant il est charismatique (et adorable) Malheureusement, seul la bande de bras cassés dont Buzz fait la rencontre au cour de son périple reste très conventionnel, avec des personnages plus ou moins vu et revus. Certaines scènes de groupes sont sympathiques, mais font juste esquisser un sourire. La présence vocale de Chantal Ladesou sur le personnage de Darby, une mamie légèrement criminelle, rehausse un peu le comique de situation un peu bâclé.
Dans son ensemble, et même s’il n’est pas le meilleur que Pixar a produit, Buzz l’Eclair nous fait passer un excellent moment. Il brille par son visuel riche et épatant, dû en grande partie par les prouesses techniques et majeure apportées des générations de films précédents. Le long-métrage recèle de scènes hommages aux films de science-fiction tel que Star Wars ou encore Star Trek, en passant même par Top Gun et ravira à coup sûr les fans du genre, en plus de ravir les fans du ranger de l’espace qui ressortiront de là des étoiles pleins les yeux. Vers l’infini et…
Critique de Rémi V.