THE RETALIATORS (2021) – Critique

THE RETALIATORS (2021) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur THE RETALIATORS

Synopsis

Un honnête pasteur découvre un monde souterrain sombre et tordu alors qu’il cherche des réponses concernant le meurtre brutal de sa fille. Une bande-son originale et des apparitions des plus grands noms de la musique rock donnent le ton à ce thriller d’horreur qui révèle un jeu de vengeance avec de nouvelles règles.

Une sortie étonnante :

A la fois évènement et en même temps sortie surprenante puisque le film est actuellement prévu pour une sortie unique en salle sur deux jours, les 15 et 16 septembre. Auparavant le film a été projeté dans de nombreux festivals de cinéma.

Un film rock très nerveux :

The Retaliators est un film américain d’action et d’horreur sorti en 2021 par Better Noise Films, avec Michael Lombardi, Marc Menchaca et Joseph Gatt, qui a fait ses débuts au Arrow FrightFest de Londres. 

A l’image de sa bande-annonce que l’on vous invite vivement à visionner en bas de page, le film ne fait pas dans la démesure et saura captiver à minima les amateurs de cinéma de genre et un public rock. Car oui le film est très rock. Une bande-son originale et des apparitions des plus grands noms de la musique rock donnent le ton à ce thriller d’horreur qui révèle un jeu de vengeance avec de nouvelles règles.

Michael Lombardi (Rescue Me), Marc Menchaca (Ozark) et Joseph Gatt (Game of Thrones) tiennent les rôles principaux.

Five Finger Death Punch, Tommy Lee, Papa Roach, Ice Nine Kills, Esape The Fate et bien d’autres musiciens apparaissent à l’écran et sur la Bande-Originale qui sortira avec le film.

L’intégrité jusqu’à quel prix ?

« Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. » Ephésiens 4:32 – Bible Lorsque la pire des attrocités nous tombe dessus et même si on est un fervent messager de l’évangile comme ce pasteur, arriverons-nous à nous en tenir à nos valeurs et à rester intègre dans nos principes ? Là est toute la question centrale de ce film.

Au final 

The Retaliators est un mix subtil des genres entre le film d’action nerveux, le revenge movie, le thriller et le genre horrifique. Le tout déchainé par une BO très rock qui donne le ton pour au final nous servir une expérience particulièrement sanglante et pour un public avertis.

Par Sébastien Nippert

BANDE-ANNONCE :

HOUSE OF THE DRAGON – Épisode 1

HOUSE OF THE DRAGON – Épisode 1

Fiche technique :

Le Recap Express de l’épisode 1 de

HOUSE OF THE DRAGON

Tout le monde l’attendait. Tel un digne héritier ou un rejeton non désiré, House of the Dragon signe enfin son entrée dans l’ère post Game of Thrones qui avait, après sa huitième et dernière saison, laissé bon nombre de fans et de téléspectateurs sur sa fin (avec la colère de 1000 Dragons Targaryen aux trousses de ses créateurs) Alors que vaut ce premier épisode qui replonge instantanément son univers dans la quête du Trône de  Fer ainsi que de l’éternel pouvoir qu’il représente ? En un seul mot : prometteur.

La réalisation cadrée et vigoureuse de Miguel Sapochnik ainsi que sa photographie somptueuse font de ce premier épisode une bonne incursion en la matière. On sent que la production a misé gros sur son nouveau bébé, un moyen comme un autre de rassurer sur sa qualité visuelle qui n’est pas très loin de l’empreinte laissée par son aïeul. C’est du grand spectacle, avec des effets spéciaux très réussis sans pour autant se départir de ses paysages naturels.

Côté histoire, nous sommes embarqués 172 ans avant les événements de Game of Thrones,  là où la très connu guerre civile appelée La Danse des Dragons précipita la chute de la Maison Targaryen et de ses Dragons. Cet épisode introduit donc les prémices de cette guerre avec son problème majeur d’héritier qui succèdera au Trône de Fer. Comme avait pu le faire auparavant Game of Thrones, la question de la place de la femme est évidemment au coeur de ce premier épisode.

Cependant, malgré son impressionnant casting, les personnages sont moins marquants et charismatiques. En effet, si l’épisode premier est visuellement beau et saisissant, la présentation de ses personnages l’est beaucoup moins. Seul Matt Smith dans le rôle du Prince Daemon Targaryen et la jeune Milly Alcock en jeune Princesse Rhaenyra épousent parfaitement l’univers fantastique et moyenâgeux de George R. R. Martin.

En conclusion, ce premier épisode de House of the Dragon était d’excellente facture et se distingue étonnament de son prédécesseur sans en renier ses origines, ce qui était un pari risqué. La fin de ce dernier encourage à en découvrir d’avantage et donne l’espoir d’un avenir radieux et d’une guerre sans merci, où violence et sang feront rage. On en attends juste des personnages et des intrigues un peu plus consistantes.

Par Rémi Vallier.

BANDE-ANNONCE :

BULLET TRAIN (2022) – Critique

BULLET TRAIN (2022) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur BULLET TRAIN

Bullet Train est un film americano japonais réalisé par David Leitch. Ce dernier nous a déjà délivré les très efficaces Atomic Blonde et DeadPool 2 en tant que réalisateur principal. Toutefois, Il ne faut pas non plus oublier qu’il a longtemps été cascadeur et doublure de star (notamment de Brad Pitt) et qu’il a collaboré à la réalisation avec un grand nombre de réalisateurs de films d’actions comme Chad Stahelski, également cascadeur mais surtout réalisateur des John Wick.

Le risque avec un ancien cascadeur à la réalisation est d’avoir au final un film qui ressemble plus à un long clip d’action qu’à un long métrage qui se tient. Et bien ici ce risque est balayé car si les scènes d’actions sont intenses et souvent spectaculaires, c’est au final l’histoire des personnages et l’intrigue principale qui prend le spectateur aux tripes et qui vous donnera une furieuse envie de savoir comment ce joyeux « foutoir » se conclura. Nous avons avec Bullet Train une comédie d’action qui sait jongler avec l’humour, l’action et l’avancée, parfois dramatique, du scénario. Au final, trois points permettent à ce film d’être potentiellement « le film de l’été » (car, il faut le noter, Top Gun est sorti en mai)..

Un scénario parfaitement maitrisé :

Pour ne pas gâcher un scénario aux multiples rebondissements nous ne rentrerons pas dans le détail du scénario. En résumé, un homme surnommé Coccinelle (Brad Pitt), se voit confier la mission de voler une mallette dans un train à grande vitesse japonais, le fameux bullet train. La particularité de cet homme est d’avoir, selon le point de vue de son interlocuteur, soit une chance insolente soit une malchance dramatique pour ceux qui l’entourent. Il sera confronté pendant ce voyage en train à une galerie de personnages plus excentriques les uns que les autres mais ayant chacun une histoire et des motivations bien précises pour se retrouver dans ce train.

Le scénario pousse ici le principe du fusil de tchekhov à son paroxysme : tout ce que vous verrez à l’écran, même (surtout) l’objet le plus anodin aura une importance capitale pour la résolution de l’intrigue. Tout dialogue, même sur des points qui semblent futiles ou hors propos avec l’intrigue seront au final autant d’indices pour comprendre le message final du film.

Nous avons donc ici un scénario bien écrit, aux dialogues savoureux et extrêmement satisfaisant pour ceux qui s’investiront à chercher tous les détails que le réalisateur tient à notre disposition.

L’équilibre du triptyque humour/action/histoire est respecté à la perfection.

Un casting cinq étoiles :

Brad Pitt est au top de sa forme et de son jeux dans ce film en « professionnel » en pleine remise en question existentielle. Le duo de tueur à gage « Citron » et « Mandarine » sont tout aussi excellents, et même parfois particulièrement touchant. Andrew Koji qui incarne « le fils » et Hiroyuki Sanada sont comme à leur habitude, parfaits dans leur rôle. Quand au reste du casting, vous en révéler plus vous gâcherait des caméos de grande qualité mais il est clair que ce film a tout fait pour obtenir un des meilleurs casting possible pour une telle comédie d’action.

Il est aussi fort appréciable, en VO, d’entendre de l’anglais, du japonais, de l’espagnol… en respectant les pays d’origines (et les accents) des personnages.

Une réalisation haute en couleur :

Le choix du train comme unité de lieu d’un film d’action peut être particulièrement risqué pourtant le réalisateur maitrise parfaitement son sujet. Les environnements sont variés et servent l’humour comme l’histoire, les cascades et les scènes de combat sont souvent épiques et le final est grandiose.

On pourrait un peu tiquer sur une trop grande utilisation du numérique dans certains plans mais ce serait vraiment pour chipoter.

Le réalisateur a conscience de son sujet et alterne brillamment entre comédie et action dans sa réalisation, le tout servi par une BO excellente, et une « petite touche de Tarantino » qui donne une œuvre singulière et rafraichissante au milieu de tant de films sans âme et aseptisés.

Au final :

Bullet Train n’est pas qu’une comédie, c’est aussi un excellent film d’action avec un très bon scénario et une très belle écriture de ses personnages et de leurs dialogues. Il est clairement, pour l’auteur de ces lignes, LE film de l’été (en attendant  « Everything everywhere all at once »).

Critique de Grégory C.

BANDE-ANNONCE :

LA PANTHÈRE DES NEIGES (2021) – Critique

LA PANTHÈRE DES NEIGES (2021) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur LA PANTHÈRE DES NEIGES

La panthère des neiges est un documentaire Français réalisé par Marie Amiguet et Vincent Munier. Il est vraiment important de préciser que nous n’avons pas ici un documentaire animalier où le but va être de suivre la panthère des neiges dans son quotidien mais plutôt de suivre Vincent Munier (photographe animalier) et Sylvain Tesson (écrivain et voyageur) au Tibet à la recherche de cet animal si rare. C’est un avertissement important car l’animal est rare et c’est ici l’humain et sa relation à la planète qui est au centre du récit.

En effet, nous suivons une véritable odyssée humaine à travers des terres quasiment surréalistes mais tellement envoûtantes, le tout agrémenté des réflexions de nos deux protagonistes sur le sens de la vie ainsi que sur la beauté et la fragilité de notre écosystème. La réflexion ira même plus loin en s’intéressant au sens même de cette épopée à la recherche d’un animal qui se fait si rare.

Très vite vous serez embarqué dans cette quête et vous en oublierez votre quotidien pour être absorbé par cette traque pacifique. « La Panthère des Neiges » est un documentaire dont on ne ressort pas indemne qui ébranle nos certitudes concernant la place que nous occupons dans le monde et au final, le sens de notre propre vie (l’auteur de ces lignes – vieux citadin ronchon – s’est même mis aux randonnées suite à la vision de cette œuvre). C’est un documentaire qui vous veut du bien, qui vous redonnera le goût de prendre le temps et vous montrera que la grande aventure se joue souvent dans les réflexions les plus intimes sur soi-même.

C’est un magnifique voyage que nous ne pouvons que vous conseiller (car à La Minute Ciné on vous veut du bien) soit en DVD/Blu-Ray ou en VOD.

 Le César 2022 du meilleur documentaire qu’il a remporté était amplement mérité.

Critique de Grégory C.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :

LA NUIT DU 12 (2022) – Critique

LA NUIT DU 12 (2022) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur LA NUIT DU 12

Dominik Moll nous plonge dans les affres d’une enquête non résolue à travers le regard de deux inspecteurs de la Police Judiciaire en charge de l’affaire. Entre frustrations, tourments et remises en cause, La Nuit du 12 apporte un regard neuf, incisif et pose les bonnes questions sur le féminicide et le juste rapport des hommes envers les femmes dans une époque toujours aussi incertaine.

Une réussite totale de bout en bout qui confirme une fois de plus tout le talent du cinéaste dans l’art de la maitrise de sujet délicat.

Clara, à peine vingt ans, est retrouvée morte dans un parc, brûlée vive. Acte barbare, sauvage et inhumain dont le mystère s’épaissis un peu plus à mesure que l’enquête régresse. Le capitaine Yohan (Bastien Bouillon) et son partenaire Marceau (Bouli Lanners) peinent à trouver des indices et des preuves, l’étau se resserrant un peu plus sur l’entourage masculin que la victime fréquentait. De petit ami à sex-friend, tous sont susceptibles d’avoir pu commettre un tel crime. Mais il n’en est rien. Habilement mené par la cohérence de son montage et de son scénario, c’est au détour d’une conversation entre l’inspecteur et la meilleure amie de la victime, pivot centrale amorçant la deuxième partie du film, que l’enquête prend un nouveau tournant, dégageant la vision brumé de Yohan, de plus en plus tourmenté par cette affaire qui le dévore à petit feu.

Le film démontre à beaucoup d’égard et d’une réalité déconcertante, si ce n’est même glaçante,  la violence encore omniprésente faites aux femmes. De sa banalisation totale dans une société régis par les hommes qui sont eux mêmes, pour la plupart,  acteurs de cette animosité encore ancrée. Que ce soit dans le portrait de ses potentiels suspects masculins ou bien au sein de la PJ qui est composée majoritairement d’hommes, les mentalités et le regard portés sur les femmes restent encore très archaïques. Malgré cela, La Nuit du 12 tempère et offre des réflexions intenses par les second rôles féminins qui accompagnent Yohan dans la résolution du meurtre de Clara afin de montrer qu’il est encore possible de changer notre vision des choses pour pouvoir réellement apporter un changement nécessaire.

Tout en sobriété, la mise en scène de Dominik Moll reste simple, naturelle et efficace. Tournée à la frontière des montagnes alpines, sa réalisation très cadrée, presque millimétrée, contraste avec l’univers réglementaire et scrupuleux de la PJ ainsi que de l’enquête qui y est menée. L’interprétations de ses acteurs principaux sont d’une rare justesse avec un duo authentique qui fonctionne merveilleusement bien : Bastien Bouillon habité, hanté et tourmenté par son personnage en quête de vérité et un Bouli Lanners attachant, légèrement bourrin et poète dans l’âme.

La Nuit du 12 marquera d’autant les esprits que son histoire est inspirée d’un fait réel, issu du livre 18.3 – une année à la PJ de Pauline Guéna, qui relate son année d’immersion au sein des services de la PJ et de cette enquête encore aujourd’hui non résolue.

Critique de Rémi V.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :

EVERYTHING EVERYWHERE ALL AT ONCE

EVERYTHING EVERYWHERE ALL AT ONCE

Fiche technique :

Notre avis sur EVERYTHING EVERYWHERE ALL AT ONCE

Ce film nous démontre à quel point le Cinéma peut être un art fou, magnifique, puissant mais également clivant.

Clairement vous devriez adorer ou détester ce film car les choix des réalisateurs, les Daniels, vont tellement loin dans le concept que cette œuvre ne peut pas vous laisser indifférent.

Le scénario met en scène Evelyn Wang, la mythique Michelle Yeoh, femme sino américaine qui estime avoir loupé sa vie. En effet, rien ne va, elle a des problèmes avec le fisc, avec son mari, sa fille et son père. De plus, elle a abandonné ses rêves au fur et à mesure qu’elle a dû faire des choix déterminants dans sa vie.

Pourtant, et c’est là que ça devient fou, son mari d’un univers parallèle vient la prévenir : elle est la clef pour sauver le multivers d’une entité maléfique qui a pour but de détruire les univers les uns après les autres.

Nous avons enfin ici un film qui traite convenablement du sujet du multivers en montrant différents univers, certains proches du nôtre et d’autres totalement délirants pour nous mettre face aux grandes questions de l’humanité : est-ce que tout cela à un sens ?

Oui sous ses traits loufoques ce film va poser des questions percutantes qui vont vous faire réfléchir : Quel sens a notre existence ? Avons-nous fait les bons choix dans notre vie ? Notre univers a-t-il un sens caché à nous révéler ? Notre existence a-t-elle de l’importance ?

Les thèmes traités sont puissants et nous passons en deux secondes du rire à de grandes introspections.

Nous avons aussi ici droit à une magnifique (et multiple) histoire d’amour et clairement l’alchimie entre Michelle Yeoh et Jonathan Ke Quan est juste parfaite.

Quant au spectacle, les scènes d’action sont géniales, la mise en scène est parfaite et le son, divin.

Vraiment ce film est une réussite et utilise parfaitement la notion de l’immensité du multivers pour nous enseigner la préciosité de la vie humaine.

Oui certaines blagues sont parfois un peu lourdes, oui certains acteurs cabotinent un peu trop, mais c’est une goutte d’eau dans le bonheur que vous fait ressentir ce film.

Le cinéma existe pour nous faire vivre de telles expériences, merci aux équipes d’Everything Everywhere All at Once de nous permettre de vivre cela.

Critique de Grégory C.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :