RESURRECTION (2022) – Critique

RESURRECTION (2022) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur RESURRECTION

Nouveau long-métrage du réalisateur Andrew Semans après Nancy, Please, Ressurection est l’une des découvertes intéressantes de cette quinzième édition du FEFFS (Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg). Thriller jouant sur l’ambivalence des maux traumatiques et psychologiques, ce deuxième long du cinéaste ne laissera personne indifférent face à la paranoïa naissante et grandissante de sa protagoniste (incarnée avec intelligence par Rebecca Hall) . Ou au contraire, il laissera dans l’impassibilité la plus totale le spectateur qui, parfois, manquera d’élément viable pour comprendre pleinement l’enjeux de son propos.

Vu de l’extérieur, Margaret (Rebecca Hall) semble être une femme épanouie sur tous les plans : mère célibataire d’une adolescente atteignant bientôt la majorité, amante d’un homme déjà marié et est doté d’un self-control à toute épreuve lui permettant de mener de front une carrière stable et confortable comme biologiste dans un cabinet. Mais à l’approche du départ de sa fille pour l’université, quelques événements viennent perturber la tranquillité d’esprit de Margaret ; des incidents imprévus et notamment la réapparition soudaine de son amant de jeunesse, David (Tim Roth), un homme sadique et cruel, la font immédiatement plonger dans une psychose où ressurgissent tous les traumas passés de cette ancienne relation.

 Avec sa mise en scène très épurée, dépouillée, aux décors banals, Andrew Semans signe un thriller des plus efficace et intelligent. Tout dans la réalisation montre peu à peu l’étendu de la paranoïa et de ses répercussions subies par Margaret, véritable fil conducteur du film. Rêve ou réalité ? Fantasme ou cauchemar insidieux ? Malgré quelques indices, distillés ça et là tout au long de l’histoire, rien ne permet d’identifier exactement le vrai du faux, ce qui vient d’autant plus troubler notre simple vision de spectateur. On peut alors effectivement se demander si tout cela n’est pas décousu, voir incompréhensible, car certains spectateurs seront perdus dans tout ce cheminement incertain, ce tunnel  émotionnel complexe et ambigu. Jusqu’à sa scène finale, rien ne paraîtra aussi vrai que l’esprit et le corps traumatisé de Margaret.

L’interprétation sans faille et ardente de son actrice Rebecca Hall, qui oscille entre force et fragilité, s’accorde à la narration et au personnage de Margaret, donnant tout son sens à la définition du mot traumatisme. La sobriété de la mise en scène quelque fois lugubre, apporte à son personnage un effet inquiétant, toujours dans le souci de jouer sur l’ambivalence de son psychisme. Tim Roth, dont la présence est ici très bien utilisée, insuffle à son personnage toute la dominance et la toxicité masculine d’une époque pas totalement révolue et qui reste d’actualité. Car c’est bien de ça qu’il est question ici : l’emprise masculine, ses abus et les traumatismes qu’elle créer en chacune de ses victimes.

Ressurection est finalement la définition même du parcours épuisant et éprouvant que subis sa victime : celle du réveil brutale d’une blessure dont les fils se sont rompus, d’une tempête émotionnelle qu’on avait pas vu venir, celle d’un traumatisme qui resurgit dans une vie qu’on a voulu bien ranger, contrôler. Et puis, un événement, une situation ou les aléas de la vie font ressurgir en nous ce que nous avons toujours si bien caché aux autres mais surtout à nous même, pour se conserver  ou du moins préserver l’univers déjà si fragile d’une existence corrompue par la cruauté des Hommes.

Un film à voir, à réfléchir, à mûrir, afin de comprendre que cette oeuvre cinématographique est finalement bien plu importante qu’il n’y parait tout en nous rappelant que notre monde actuelle n’a peut-être pas totalement progressé quant à la question des abus et des violences faites sur les femmes et les répercussions psychologiques que cela engendre.

Par Rémi Vallier

BANDE-ANNONCE :

ALICE SWEET ALICE (1976) – Critique

ALICE SWEET ALICE (1976) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur ALICE SWEET ALICE

Synopsis : Alice Spages, 12 ans, vite avec sa mère et sa soeur Karen, à laquelle elle adore faire peur. Karen s’apprête à fêter sa première communion lorsque son corps est retrouvé atrocement mutilé dans l’église. Certains pensent qu’Alice pourrait être à l’origine du meurtre, mais comment une enfant si jeune pourrait-elle commettre une telle abomination ? Pourtant, les meurtres se poursuivent dans l’entourage d’Alice…

Un thriller horrifique culte, angoissant et perturbant

Malsain, dérangeant et novateur. C’est ainsi que l’on pourrait décrire le film Alice Sweet Alice, une petite pépite horrifique des années 70 qui casse les codes du film d’horreur américain de l’époque ! Entre meurtres sanglants, tueur masqué, armes blanches, poupées, religion et fétichisme, le film emprunte en effet au giallo italien, tout en préfigurant le genre slasher. Nous sommes alors 2 ans avant Halloween et son célèbre masque, mais celui d’Alice reste probablement l’un des plu flippants du cinéma d’horreur même s’il reste très méconnu.

Sur fond de foi catholique omniprésente, Alice Sweet Alice, également connu sous le titre Communion Sanglante, nous plonge dans une ambiance étrange, à la fois glaçante, mystérieuse et morbide, au sein d’une petite communauté austère. Alors que le poids de la religion y est accablant, des meurtres sanglants s’enchainent, et l’assassin pourrait bien êre une petite fille.

Présentant l’enfance dans ce qu’elle a de plus cruelle, le film s’avère être un portrait d’enfant diabolique mémorable et efficace, incarné à la perfection par Paula Sheppard. Son interprétation toute en nuance rend à merveille l’ambiguité de son personnage. Autour d’elle gravitent des personnages excentriques, bien écrits et bien interprétés, comme la tante sévère et hystérique (Jane Lowary), ou le voisin pédophile obèse (Alphonso de Noble). A noter la présence de Brooke Shields dans son tout premier rôle.

Réalisé par Alfred Sole (chef décorateur pour des séries comme Castle), Alice Sweet Alice présente une mise en scène d’une inventivité incroyable, ainsi qu’une bande son très travaillée. L’étalonnage jaunâtre et l’imagerie poisseuse, à base d’immeubles délabrés, de caves humides, de masques et de poupées, renforcent l’atmosphère malsaine du film.

Proposé pour la toute 1ère fois en Blu-Ray et en haute définition, accompagné d’une intéressante présentation de Gilles Gressard, le film est un thriller atypique et paranoïaque qui trouve naturellement sa place au sein de la prestigieuse collection angoisse de Rimini Editions.

Informations du communiqué de presse

Par Sébastien Nippert.

BANDE-ANNONCE :

LES ENFANTS DES AUTRES (2022) – Critique

LES ENFANTS DES AUTRES (2022) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur LES ENFANTS DES AUTRES

Avant-propos :

L’auteur de ces lignes a vu le film en projection-presse suivie d’une séance de question-réponse avec la réalisatrice et l’actrice principale.

La critique

De premier abord, l’auteur de ces lignes ne paraît pas être la cible de ce film : homme quarantenaire marié, avec deux chats et pas du tout intéressé par le sujet de l’enfance et de la parentalité. Pourtant ce film parlant d’une femme, elle aussi quarantenaire, s’attachant à l’enfant d’un autre et mettant à nu tous ses doutes sur la maternité délivre un message si fort que toute personne ne peut qu’être happée par ce récit

Le pitch

Nous avons donc Rachel (Virginie Efira) enseignante quarantenaire qui rencontre un père de famille (Roschdy Zem). Elle va très vite s’attacher à la fille de ce dernier tout en ayant du mal à trouver sa place en tant que belle mère qui veut jouer un rôle dans la vie de cette petite fille, sans pour autant bousculer ou heurter le quotidien de cette famille.

Le génie du scénario est justement de filmer le point de vue d’une belle-mère qui n’est ni un ressort comique (même si le film à un humour plaisant et jamais envahissant) ni une figure négative. Rachel va se livrer face à nous, nous exposer ses joies, ses doutes, ses difficultés et s’interroger avec le spectateur sur le sens que l’on peut donner à notre passage sur terre et sur ce que nous voulons transmettre. Evidemment Virginie Efira est juste excellente dans le rôle (qui en aurait douté) comme Roschdy Zem et tout le casting. La réalisatrice et scénariste Rebecca Zlotowski leur fait donner le meilleur d’eux-même dans un Paris envoûtant mais qui anonymise si facilement ses habitants.

Même si le film pousse parfois un peu loin dans l’abnégation de certains personnages, cela ne dénature jamais le propos et évite au film de se perdre dans la démagogie. On peut ici vraiment souligner la finesse d’écriture des personnages.

En conclusion :

Un sujet qui n’est jamais traité, avec un scénario intelligent et un certain humour. Le sujet aurait pu être excluant pour la gente masculine mais il traite son propos avec une telle pédagogie qu’il parlera à tout le monde. Et sans spoiler, l’épilogue est brillant dans son message.

Par Grégory Caumes

NOTRE NOTE

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THE HANDMAID’S TALE (Saison 5) – Critique

THE HANDMAID’S TALE (Saison 5) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur THE HANDMAID’S TALE 

(La Servante Ecarlate) 

Saison 5 : Recap des deux premiers épisodes

Garantie sans spoilers

Après une saison 4 mollassonne et cruellement répétitive, assignée en partie par la crise du Covid-19 et ses règles sanitaires strictes, The Handmaid’s Tale faisait son grand retour hier soir sur OCS avec la diffusion des deux premiers épisodes inédits de sa cinquième saison. Si la quatrième semblait peu énergique, toujours dans la surenchère de violence avec une héroïne de plus en plus tourmentée, instable mentalement mais déterminée dans sa quête de vengeance (Comment lui en vouloir ?!)  la série continuait inlassablement de nous faire éprouver avec apathie un certain manque d’intérêt causé par la lenteur accrue de ses intrigues et de l’évolution de ses personnages. L’annonce récente d’une sixième et dernière saison, commandée par la chaîne Hulu, va permettre à la série de mettre de nouveaux ses turbos en marche et d’offrir – enfin – aux fans de la première heure du grand spectacle comme le fut sa première saison ; immensément intense, violemment foudroyante et magnifiquement mis en scène.

Une June toujours aux prises des Démons de Gilead

Suite direct des événements survenus dans le final de la saison 4, ce premier épisode suit une June pleine d’assurance, gargarisée, en phase avec ses actes commis. Si les premières heures sont satisfaisantes, la douche froide est vite arrivée. La psychologie de June est toujours aussi bien traitée et cette saison ne fera pas exception à la règle ; entre la colère, la haine, la peur mêlée à la tristesse, ce désir grandissant d’anéantir et de venger ceux qui ont détruit toute une nation et toutes ces femmes est de plus en plus palpable. La scène du Diner, où June retrouve les femmes l’ayant aidé à commettre le châtiment le plus libérateur, est un parfait exemple de ce que la quête de vengeance peut occasionner chez un être humain : entre satisfaction intense et crainte imminente de ne plus être la personne que l’on était.

Gilead : The Place To Be

La série rappelle cruellement que Gilead est une menace, planant tel un nuage noir au dessus du ciel, et que malgré toutes les horreurs et les faits qui ont été relaté, il parvient à toucher dans l’incompréhension totale bon nombres de nouveaux adeptes. Gilead est là, présent tel une prison bien réelle mais aussi mentale qui joue un rôle majeur dans la vie quotidienne de tous ceux qui ont pu la fuir. L’acte de June renforcera le désir et cette haine profonde des rescapés de la nouvelle République d’anéantir tout ceux qui l’on construit et nourris, quitte à retourner dans l’antre de l’enfer.  C’est dans ce sens que les scénaristes ont expliqué le départ du personnage d’Emily (Alexis Bledel) qui ne souhaitait pas faire partie de cette cinquième saison.

Une interprétation toujours magistrale à défaut d’une réalisation réitérée

Il faut souligner que les deux premiers épisodes de cette nouvelle saison ont été entièrement réalisé par son interprète même : Elisabeth Moss. Cette réalisation ne sera pas des plus inventive ou originale puisqu’elle suit la ligne directe de ce qui se faisait précédemment, toujours dans un souci de respecter l’aspect visuel et esthétique qui font le caractère de la série ; les gros plans cadrés et serrés de son héroïne seront de nouveaux de la partie. Heureusement, l’interprétation sans fausses notes, puissante et continue de ces acteurs rattrape très souvent des faiblesses scénaristiques  ou des gros plans utilisés à outrance. On adore toujours autant détesté Serena Joy Waterford (Yvonne Strahovski) ou ressentir une extrême douceur et empathie pour le personnage de Janine (Madeline Brewer) qui, au fur et à mesure des saisons, s’est imposée comme un personnage phare.

Les deux premiers épisodes de l’avant dernière saison de The Handmaid’s Tale ouvrent le bal des confrontations et d’une guerre ouverte entre June et Serena, June VS Gilead. Malgré un premier épisode un peu mou et long à la détente, le deuxième épisode passe à la vitesse supérieure et promet une saison riche en émotion et en violence avec une fin alléchante qui va vous faire trépigner d’impatience.

Par Rémi Vallier

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LE VISITEUR DU FUTUR – Critique

LE VISITEUR DU FUTUR – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur LE VISITEUR DU FUTUR (film)

Avant-propos :

L’auteur de ces lignes est un fan de la web série « Le visiteur du futur » (lien de la critique), il a vu les quatre saisons et lu les mangas, la BD et le roman. Toutefois il est allé voir ce film avec une personne qui ne connaissait pas la web série et qui n’avait donc vu aucun épisode. Critique garantie sans spoiler sur le film et la web série.

Dire que ce film était attendu par les fans de la web série est un euphémisme. L’enjeux était de taille : donner une suite qui plaise aux fans tout en attirant un nouveau public. L’autre point important était aussi de justifier le passage au cinéma, allions-nous être juste devant un épisode lambda ? Ou le format film avait-il un sens ?

Au final, et sans plus de suspens, ce film est une totale réussite sur l’ensemble de ces points et nous allons vous expliquer tout cela.

Un scénario efficace dans la lignée de retour vers le futur et Terminator

Le scénario est simple et permet à toute personne de rentrer dans le monde du Visiteur du futur facilement. Une centrale nucléaire construite sans respecter certains principes de sécurité explose et libère un nuage atomique toxique qui ravagera le futur. Un visiteur du futur débarque à notre époque et tente de corriger le passé avec l’aide de son équipe. Trois problèmes vont se poser à lui : la police du temps qui tente de l’empêcher de modifier le passé, le dilemme moral de savoir s’il doit ou non tuer celui qui causera la catastrophe et un manque de temps certain car le nuage toxique devient de plus en plus mortel. 

Un film accessible pour les nouveaux venue mais particulièrement généreux pour les fans

L’intelligence de ce scénario est de donner une nouvelle mission aux héros en intégrant deux nouveaux personnages : Gilbert Alibert et sa fille Alice. Ces derniers vont découvrir le monde du Visiteur du futur en même temps que les nouveaux spectateurs.

Mais les fans ne seront pas en reste car le cast original est bien présent et quel plaisir de voir le Visiteur du Futur, Raph, le Docteur Henry Castafolte, Mattéo et Constance sur grand écran. Les mangas et le roman sont vraiment valorisés avec l’apparition Live de Louise et de Belette mais aussi la découverte du terrier et de la meute. Bref du fan service intelligent qui fait avancer l’intrigue mais qui ne perd pas le nouveau spectateur, c’est brillant (et rare). Il est également important de rappeler que le casting est impeccable – autant pour les nouveaux que les anciens – alternant les phases d’humour potache (qui ne fera pas rire tout le monde mais qui fonctionne très bien sur l’auteur de ces lignes) à des moments plus touchants sans aucun problème.

Au final :

On aurait aimé un film plus long, peut être aussi un réel dénouement à l’œuvre (sauf si on nous donne une suite) et parfois plus de moyen mais le chemin parcouru depuis la web-série est tellement énorme qu’on pardonne ces petits défauts.

Clairement, le passage au cinéma pour Le visiteur du futur  est une réussite, certes plus forte pour les fans mais quand même probante pour les nouveaux venus. L’histoire qui nous est contée est drôle, émouvante et puissante et nous distille une morale particulièrement nécessaire à notre époque, tout cela soutenu par un casting irréprochable.

Il faut donc aller voir ce film pour soutenir un cinéma français qui tente, ose, bouscule les lignes, fait vivre intelligemment sa mythologie et nous délivre une lettre d’amour pour ses fans et les amoureux de SF.

Le visiteur du futur déjà un classique de la SF Française

Par Grégory Caumes

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :

LE VISITEUR DU FUTUR (web-série)

LE VISITEUR DU FUTUR (web-série)

Fiche technique :

  • Date de sortie : 26 avril 2009 – 15 juin 2014
  • De : François Descraques
  • Avec : Florent Dorin, Raphaël Descraques
  • Genre : Science-fiction, comédie
  • Durée : 4 saisons – 57 épisodes

Notre avis sur LE VISITEUR DU FUTUR (Web-série)

Avant-propos :

L’auteur de cette critique n’a pas encore vu le film dérivé de la série au moment où il écrit ces lignes, cette critique ne concernera donc que la web série. Cette critique est garantie sans spoiler.

A la veille de la sortie en salle du film le Visiteur du Futur, il est bon de rappeler où toute cette belle aventure a commencé : sur une plateforme de streaming, Dailymotion.

En effet, le Visiteur du Futur est une web série comico-fantastique Française datant de 2009. Elle est écrite et réalisée par François Descraques. Le concept est simple, le personnage principal, appelé le Visiteur, apparait brusquement dans la vie de Raph, un jeune homme plus que désœuvré, et prétend le mettre en garde contre une série d’événements qui entrainera un cataclysme mondial.

Si les premiers épisodes se résument à quelques sketchs comiques, très vite – tout en gardant son humour – une histoire plus poussée va se mettre en place avec tout une galerie de personnages plus attachants les uns que les autres.

Une série qui a cassé ses propres codes tout en gardant son âme initiale  

Le brio de cette série qui est partie avec très peu de moyen – la saison 1 peut rebuter un peu mais si elle fait amateur dans ses moyens, elle ne l’est pas dans sa narration – a su grandir et chaque saison fait à la fois monter les enjeux tout en déployant de plus en plus de moyen pour soutenir sa narration.

Elle a su aussi passer d’un format épisodique à un format par arc scénaristique assez rapidement pour tisser au final une intrigue prenante et nous donner de très belles écritures de personnages (Judith pour ne citer qu’elle est un personnage parfaitement écrit et ayant une très belle évolution).

On pensait voir une simple série comique et au final on est pris par l’intrique de science-fiction qui est devant nous sans même nous en rendre compte. C’est brillant tout simplement.

Savoir se renouveler sans se dénaturer est une chose rare dans le milieu des séries, le visiteur du futur réussit cela avec brio.

Conclusion :

Si cette série a eu son succès auprès d’une base solide de fan et a étendu son univers (en roman, en BD et en manga), son arrivée au Cinéma va peut être la faire connaitre à un plus grand publique et ça ne serait que justice face à une telle œuvre d’un auteur qui aura tout donné pour nous délivrer son histoire.

Sûrement un des récits récents les plus brillant et drôle de la SF Française et nous ne pouvons que vous conseiller de vous y jeter que cela soit sur Dailymotion, youtube ou en DVD.

La culture française contemporaine a besoin de plus d’œuvre de ce genre.

Par Grégory Caumes.

BANDE-ANNONCE :