CREED 3 (2023) – Critique

CREED 3 (2023) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur le film CREED 3

Avant sa sortie, Creed 3 aura fait couler beaucoup d’encre. Un scénario écrit par Sylvester Stallone (voyant comme antagoniste le fils de Clubber Lang) refusé, le départ de notre Sly international de la franchise, Michael B. Jordan passant derrière la caméra… Personne n’était certain de la réussite du film et pourtant le pari est gagné, Creed 3 réussit, sans Rocky, à être sûrement un des films les plus respectueux des valeurs de la saga.

Le picth :

Adonis Creed est désormais un champion de boxe incontestable et peut prendre une retraite bien méritée. Pourtant son passé douloureux va ressortir avec le retour de Damian, un de ses amis d’enfance qui sort de 18 ans de prison. Si les retrouvailles semblent au début se passer convenablement, très rapidement Damian, qui était promis a un grand avenir dans le milieu de la boxe avant son emprisonnement, va vouloir faire payer à Adonis la vie que ce dernier lui aurait « volé ». Et comme toujours dans la saga Rocky, la solution au conflit passera par le ring.

Pourquoi c’est la suite logique de la saga ? :

En premier lieu car il est un écho parfait de Rocky 3. Le boxeur au top, embourgeoisé, qui a oublié qui il était et qui va devoir remonter sur le ring.

En second lieu car il permet au personnage d’Adonis de grandir encore plus. Dans Rocky 6, Rocky nous donnait un dernier combat mémorable pour permettre au personnage de sortir par le haut en tant que combattant. Creed 1 permettait à Rocky d’être enfin le bon entraineur qu’il devait être et de prendre « sa revanche » sur son échec de Rocky 5. En même temps Adonis commençait son parcours du héros en se formant auprès d’un mentor, faute d’avoir connu son père. Dans Creed 2, l’élève et le maitre affrontaient ensemble un antagoniste de leur passé commun, la famille Drago ayant causé la mort du père d’Adonis. Avec Creed 3, et après s’être formé, avoir affronté le passé de son père et de son maitre, Adonis affronte enfin un antagoniste qui lui est propre et qui représente son passé. On voit aussi qu’Adonis commence à être lui aussi dans la transmission, son voyage du héros passera surement bientôt par le voyage du maitre qui est tout aussi important.

Troisièmement, car il épouse complétement les bases de la saga : le héros chute et il se relèvera grâce à ses proches, sa détermination et une phase d’entrainement toujours aussi forte. Car oui, contrairement aux productions actuelles où on sanctifie l’élu, celui qui obtient tout facilement car il est plus doué que les autres, Creed 3 fait le choix de sanctifier l’effort et l’entrainement. Pour être un champion, pour se relever on devra souffrir, faire de grands efforts et au final se combattre soit même.

Enfin car c’est un superbe film de boxe qui retranscrit les valeurs de ce sport comme Rocky 1 l’a fait : qu’importe ses faiblesses, elles peuvent devenir des forces si on y met assez d’effort.

Michael B.Jordan derrière la caméra, encore un pari réussi :

Même si certains choix de réalisation peuvent surprendre, Michael B Jordan montre toute sa maitrise pour son premier long métrage en tant que réalisateur, il nous démontre aussi son amour de l’univers manga (en particulier Ippo et Dragon Ball Z) et ne manque pas d’audace. Il est donc au final aussi bon devant que derrière la caméra. Il délivre aussi une excellente direction d’acteurs avec un Jonathan Majors impressionnant et une Thessa Thompson toujours aussi impériale.

Conclusion :

Oui le scénario est convenu, oui nous avons les clichés du genre, mais nous sommes face à un pur film de la saga Rocky, un pur divertissement et une ode aux valeurs du dépassement de soi. Il faut aussi saluer la place laissée au sujet des personnes sourdes ou malentendantes, c’est assez rare pour le signaler.

Bref, à la Minute Ciné on vous veut du bien donc n’hésitez pas à aller voir ce film, vous ne le regretterez pas.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :

DONJONS & DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS

DONJONS & DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS

Fiche technique :

Notre avis sur le film 

DONJONS & DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS

Avant-propos : L’auteur de ces lignes a vu le film en projection presse. Il est aussi un joueur de jeux de rôle « papier » depuis de nombreuses années.

Quand le projet de refaire un film Donjon et Dragons a été annoncé, le souvenir glacial des films des années 2000 est revenu à tous les rôlistes. Rarement une licence n’avait autant été souillée et il aura fallu Dragon Ball Evolution pour revoir un tel manque de respect à une licence.

C’est avec une grande crainte que nous avons accueilli la nouvelle d’un nouveau film avec comme acteurs principaux Chris Pine et Michelle Rodriguez et une première bande annonce pas vraiment convaincante voulant nous vendre une sorte de « gardien de la galaxie médiéval low cost ». Et pourtant l’expérience fut loin d’être désagréable, bien au contraire et nous allons vous expliquer pourquoi.

Un scénario classique et efficace d’Héroic Fantasy :

Le scénario est aussi classique qu’une bonne vieille partie de jeu de rôle : un ex-membre de l’Organisation des Bardes, une barbare, un magicien peu doué et un voleur peu fiable volent un artefact magique et dangereux pour un groupe de sorciers maléfiques. Ils devront réparer leur erreur tout en affrontant leur passé et seront rejoints par une Druide et un Paladin.

Ce scénario, nous avons déjà l’impression de l’avoir joué entre amis et c’est ici la principale force du film, qui parlera autant aux fans de jeux de rôle qu’aux autres. Nous avons un groupe de personnages certes parfois caricaturaux mais avec des motivations et une histoire plutôt bien écrites, une vrai évolution de chaque personnage que cela soit dans leurs motivations, leur quête de rédemption et leur montée en puissance.

L’humour est présent mais contrairement aux productions Marvel, il ne vient pas casser les moments dramatiques et fait clairement écho à l’humour que l’on retrouve autour d’une table de jeux de rôle.

Un film qui plaira aux fans de la licence mais surement aux fans d’aventures en général :

Le film est clairement généreux en clin d’œil pour les fans de la licence avec une évocation de certains lieux vraiment emblématiques de ce monde fantastique mais aussi des noms de personnages iconiques. Pourtant même sans connaissance du Lore, le film prend le temps d’expliquer aux non-connaisseurs le fonctionnement de son monde et de ses enjeux et reste au final très accessible pour tout nouveau venu dans cet univers.

Conclusion :

Oui l’aventure est légère et on est loin de la poésie d’un Seigneur des Anneaux ou de la gravité des livres de la trilogie de l’Elfe Noir (chef d’œuvre absolu) et le scénario sera rarement surprenant. Pourtant nous avons au final un spectacle vraiment plaisant, un groupe de héros attachant que l’on aimerait revoir et un scénario tellement efficace qu’on passe vraiment un bon moment devant ce divertissement plutôt savoureux. Un bon retour de la licence avant, on l’espère, des opus de plus grandes ampleurs et qui adapteront certains romans beaucoup plus épiques.

Donjons et Dragons : L’Honneur des voleurs > un bon divertissement comme il en faudrait plus.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

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LES TROIS MOUSQUETAIRES : D’ARTAGNAN

LES TROIS MOUSQUETAIRES : D’ARTAGNAN

Fiche technique :

Notre avis sur LES TROIS MOUSQUETAIRES : D’ARTAGNAN

Les 3 mousquetaires est un film de Martin Bourboulon qui sera en deux parties, la première – qui sera critiquée ici – s’intitule D’Artagnan et la deuxième partie s’intitulera Milady. C’est une adaptation du célèbre roman d’Alexandre Dumas.

Le Pitch :

D’artagnan part rejoindre Paris dans l’espoir de devenir Mousquetaire du Roi, un rêve qu’il chérit depuis sa plus tendre enfance. Il va très rapidement être pris dans un grand complot mêlant la France, l’Angleterre, la monarchie, le clergé et une possible guerre de religion où seuls son courage, son arrogance et ses compagnons pourront lui venir en aide.

Enfin le grand retour du cinéma d’aventure à la Française :

Qu’il est loin le temps où les films de cape et d’épée Français nous faisaient rêver mais avec ce film il est enfin de retour.

L’aventure est épique, comme le roman, la réalisation est soignée, les acteurs sont au niveau des enjeux d’une telle adaptation. Soyons clair, François Civil est né pour jouer D’Artagnan, il incarne le gascon comme peu d’acteur l’ont fait, son mélange de charme, d’arrogance, de courage et de passion en fond un héros qu’on adore suivre. Vincent Cassel est impérial en Athos et lui donne toute sa profondeur tragique, Pio Marmaï en Porthos est une évidence tant la bonhomie de ce personnage lui colle à la peau, et Romain Duris en Aramis était inévitable tant il joue parfaitement cette alliance de noblesse et d’attitude de romantique sulfureux. Louis Garrel en Louis XIII est une choix tout autant parfait que Marc Barbé en Comte de Tréville et Eric Ruf en Richelieu. Les rôles féminins sont aussi parfaitement castés, Lyna Khoudri incarne à merveille Constance Bonacieux, Eva Green est née aussi pour faire Milady, surement la meilleure incarnation du personnage que j’ai pu voir, et Vicky Krieps nous montre parfaitement les tentations et le tiraillement de la Reine.

Le scénario est très efficace et les libertés prises par rapport à l’œuvre originale feront surement couler un peu d’encre mais permettent au récit d’être plus efficace, plus fluide et assez cohérente avec les messages cachés et l’analyse de l’œuvre de Dumas.

En conclusion :

Ce film redonne espoir dans le cinéma Français, nous avons enfin un divertissement fort, porteur de certains messages, à la réalisation et à l’interprétation de très bons niveaux. Merci à Martin Bourboulon, vivement la suite.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

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AFTER LIFE (Série) – Critique

AFTER LIFE (Série) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur la série AFTER LIVE

After Life est une comédie dramatique d’humour noir écrit, réalisée et interprétée par Ricki Gervais.

Cette série compte trois saisons et est disponible dans son intégralité sur Netflix. La troisième saison donne une conclusion définitive à la série et clairement si j’avais pu voir cette troisième saison en 2022 elle aurait été dans mon top série TV.

Le Pitch :

Tony vient de perdre sa femme décédée d’un cancer. Au bord du suicide il décide de rester en vie pour punir le monde de ses malheurs en étant odieux avec tous les gens qui l’entourent. Il estime que son « superpouvoir » c’est de se foutre de tout et de n’avoir jamais peur des conséquences vu qu’au pire, il peut se suicider car il n’attend plus rien de la vie. Pourtant, que cela soit par des vidéos laissées par sa femme, ou par son entourage qui l’aide malgré tout, il va comprendre que sa vie a un tout autre but.

Une pépite tout simplement :

Soyons clair, si vous êtes autant émotif que moi vous aller pleurer à chaque épisode. Cette série est à la fois génialement écrite autant dans son humour très anglais et très corrosif que dans son analyse du genre humain. Elle réussit à prendre le pire en nous pour nous démontrer que l’humanité est belle et que la vie vaut le coup d’être vécue. Une telle finesse d’écriture se fait rare, même si certaines personnes peuvent reprocher un humour anglais un peu difficile. En seulement trois petites saisons, de 6 épisodes de 27 mn environ, nous nous attachons aux personnages comme si la série avait duré 10 ans, et pour certains personnages on s’étonne même de les aimer.

Le final (qui ne sera pas spoilé ici) est touchant, puissant et délivre un massage d’amour comme peu d’œuvre y arrivent.

En conclusion :

Ne passez pas à coté de cette œuvre, elle vous apportera un réconfort et une belle vision de la vie comme peu d’œuvre le font.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

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MON CRIME (2023) – Critique

MON CRIME (2023) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur MON CRIME

Mon Crime est le nouveau film de François Ozon. C’est une adaptation d’une pièce de théâtre, et cela se voit trop.

Le Pitch :

En 1935, Madeleine Verdier est une actrice qui n’arrive pas à percer, pour se faire de la publicité elle va s’accuser d’une crime qu’elle n’a pas commis et sera défendue par sa colocataire qui est avocate.

Pourquoi c’est raté ? :

Certes la réalisation est maitrisée et certains plans sont très beaux mais nous sommes au final sur une réalisation classique d’un Paris des années 30 fantasmé comme le cinéma français nous en a déjà sortie des pelletés.

Quant à l’interprétation des acteurs et des actrices, nous sentons trop que nous sommes face à une adaptation d’une pièce de théâtre et le jeu des acteurs n’est pas un jeu de cinéma. Le but de passer d’une pièce de théâtre au cinéma c’est justement de s’adapter au média, ici cela n’a pas été fait.

Le scénario est efficace au début mais s’étire en longueur, prend de grande facilités dans sa résolution et le message qu’il est sensé délivrer est confus voire parfois malaisant. On sent l’envie de vouloir surfer sur le mouvement « Metoo » mais avec cinq ans de retard, même Netflix fait ça mieux, et ce n’est pas peu dire.

En conclusion :

Ce film pourra trouver son public mais reste trop approximatif sur beaucoup de points notamment sur son message.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

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LA FAMILLE ASADA (2023) – Critique

LA FAMILLE ASADA (2023) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur LA FAMILLE ASADA

La famille Asada est un film japonais réalisé par Ryōta Nakano et sorti au Japon en 2020. Il nous aura donc fallu attendre 3 ans pour que cette pépite arrive dans nos contrées montrant encore une fois la difficulté que nous avons en France à distribuer autre chose que des blockbuster américains ou des films français.

Le Pitch :

Masashi Asada a été initié par son père très jeune à la photo. Jeune homme un peu perdu dans cette société japonaise très cadrée, il va tenter de trouver sa place autant auprès de sa famille (partagée entre l’exaspération et l’amour) mais aussi dans le monde. Il a alors une idée, suite à un examen de fin d’étude : faire des photos complétement décalées en réalisant les rêves de plusieurs personnes le temps d’un cliché. Malheureusement il va être confronté à un drame absolu qui va donner un tout autre enjeux à son engagement de photographe.

Pourquoi c’est génial ? :

Nous sommes face à un film à l’humour typiquement japonais, très décalé et qui va alterner le drame et l’humour, mais pas à la façon d’un film Marvel où l’humour va venir temporiser le drame.

Ici on prend le temps de pleurer avec les protagonistes mais l’humour vient nous dire que même face à l’horreur absolue, la vie continue. Le message est délivré ici avec une telle force et une telle finesse qu’il vous marquera durablement.

Un petit défaut de rythme mais une réalisation au top :

Le film se perd un peu en longueur avant que le drame n’arrive mais la réalisation  vraiment maitrisée et parfois onirique permet à ce petit défaut de ne pas gêner le spectateur. Les personnages sont tous très bien joués et vraiment attachants.

En conclusion :

Drôle et triste à la fois tout en portant un message d’espoir, ce film est nécessaire et mériterait vraiment une plus grande mise en avant. Merci à Art-House de l’avoir distribué en France, Il aurait été regrettable de passer à côté.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :