THE SUBSTANCE (2024) – Critique
Fiche technique :
- Date de sortie : 6 novembre 2024
- De : Coralie Fargeat
- Avec : Demi Moore,Margaret Qualley,Dennis Quaid
- Genre : Drame, Epouvante-horreur
- Durée : 2h20
Notre avis sur le film
THE SUBSTANCE
The Substance (ou La Substance au Québec) est un film d’horreur franco-britanno-américain écrit et réalisé par Coralie Fargeat, sorti en 2024.
Le film est présenté en « compétition officielle » au Festival de Cannes 2024, où il remporte le Prix du scénario. Les acteurs principaux incluent Demi Moore dans le rôle d’Elisabeth Sparkle, Margaret Qualley dans celui de Sue et Dennis Quaid dans le rôle de Harvey.
Lorsqu’on se rend au cinéma pour voir un film ayant remporté le Prix du scénario, et après tant de battage médiatique (même s’il reste limité au microcosme du cinéma), on s’attend naturellement à être ébloui, captivé et même subjugué… Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Le scénario est aussi creux que celui de Thor 4, le film est aussi ennuyeux que la vidéo de notre dernière coloscopie et la réalisation aussi peu inspirée que celle de Sharknado (qui, au moins, avait le mérite d’être divertissant).
Le concept de base est intrigant, mais il se révèle finalement bancal. Elisabeth Sparkle vient de fêter ses 50 ans ; elle est licenciée le jour même de son show télévisé, jugée « trop vieille » et dépassée. Ancienne star du petit et grand écran, elle se retrouve sans perspectives. Une solution miracle lui est alors proposée : la fameuse substance, qui lui permet de créer un double d’elle-même, plus jeune et censé être la meilleure version d’elle-même. Mais une question se pose rapidement pour le spectateur : quel intérêt cela représente-t-il pour elle ? Elisabeth ne contrôle pas son double. À chaque fois que ce double est actif, elle tombe dans le coma pendant sept jours (puis échange à nouveau avec son double), et elle subit même des répercussions physiques si elle ne respecte pas les règles liées à cette fameuse substance.
Elle n’a donc aucun intérêt à continuer cette « expérience » (d’autant qu’elle peut l’arrêter quand elle le souhaite). Cette situation manque cruellement de logique.
On passe aussi sur les « leçons » moralisatrices du scénario, qui reprennent sans finesse les arguments du film Barbie : l’homme blanc, surtout s’il est riche, incarne le mal. D’autres films abordent ce sujet de manière bien plus subtile et percutante. Certes, le personnage de Fred (très peu présent) nuance un peu le propos.
En fin de compte, on peut deviner pourquoi ce film a remporté le prix du meilleur scénario : des scènes de nudité difficiles à tourner, montrant la vulnérabilité des actrices — un type de scène souvent apprécié par les jurés —, un film trop long pour son propre bien, un sujet centré sur l’univers de la télévision et du cinéma, et une scène gore à la fin pour marquer les esprits. Le film remplit donc bien le cahier des charges pour gagner un prix mais pas pour être agréable à suivre.
Bref, la dernière fois que nous nous sommes autant ennuyés au cinéma, c’était devant Beowulf avec Christophe Lambert.
Par Grégory Caumes
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