Fiche technique :

Notre avis sur ALICE SWEET ALICE

Synopsis : Alice Spages, 12 ans, vite avec sa mère et sa soeur Karen, à laquelle elle adore faire peur. Karen s’apprête à fêter sa première communion lorsque son corps est retrouvé atrocement mutilé dans l’église. Certains pensent qu’Alice pourrait être à l’origine du meurtre, mais comment une enfant si jeune pourrait-elle commettre une telle abomination ? Pourtant, les meurtres se poursuivent dans l’entourage d’Alice…

Un thriller horrifique culte, angoissant et perturbant

Malsain, dérangeant et novateur. C’est ainsi que l’on pourrait décrire le film Alice Sweet Alice, une petite pépite horrifique des années 70 qui casse les codes du film d’horreur américain de l’époque ! Entre meurtres sanglants, tueur masqué, armes blanches, poupées, religion et fétichisme, le film emprunte en effet au giallo italien, tout en préfigurant le genre slasher. Nous sommes alors 2 ans avant Halloween et son célèbre masque, mais celui d’Alice reste probablement l’un des plu flippants du cinéma d’horreur même s’il reste très méconnu.

Sur fond de foi catholique omniprésente, Alice Sweet Alice, également connu sous le titre Communion Sanglante, nous plonge dans une ambiance étrange, à la fois glaçante, mystérieuse et morbide, au sein d’une petite communauté austère. Alors que le poids de la religion y est accablant, des meurtres sanglants s’enchainent, et l’assassin pourrait bien êre une petite fille.

Présentant l’enfance dans ce qu’elle a de plus cruelle, le film s’avère être un portrait d’enfant diabolique mémorable et efficace, incarné à la perfection par Paula Sheppard. Son interprétation toute en nuance rend à merveille l’ambiguité de son personnage. Autour d’elle gravitent des personnages excentriques, bien écrits et bien interprétés, comme la tante sévère et hystérique (Jane Lowary), ou le voisin pédophile obèse (Alphonso de Noble). A noter la présence de Brooke Shields dans son tout premier rôle.

Réalisé par Alfred Sole (chef décorateur pour des séries comme Castle), Alice Sweet Alice présente une mise en scène d’une inventivité incroyable, ainsi qu’une bande son très travaillée. L’étalonnage jaunâtre et l’imagerie poisseuse, à base d’immeubles délabrés, de caves humides, de masques et de poupées, renforcent l’atmosphère malsaine du film.

Proposé pour la toute 1ère fois en Blu-Ray et en haute définition, accompagné d’une intéressante présentation de Gilles Gressard, le film est un thriller atypique et paranoïaque qui trouve naturellement sa place au sein de la prestigieuse collection angoisse de Rimini Editions.

Informations du communiqué de presse

Par Sébastien Nippert.

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