La 1ère AFFICHE DE CINÉMA
Cette affiche que vous voyez ci-dessus et mettant l’accent sur la marque Cinématographe Lumière peut être considéré comme étant
la première véritable affiche de cinéma.
Ça parle de quoi :
On y voit une « vue » célèbre, le Jardinier et le Petit Espiègle. Il ne s’agit pas, en effet, d’une scène de la vie courante, mais d’un film conçu comme tel avec scénario et mise en scène. Le succès sera tel qu’il donnera lieu aux premiers remakes de l’histoire du cinéma. En 1897 et 1898, Pathé et Gaumont en proposèrent leur propre version.
Les origines de l’affiche de film :
Les premières affiches de films sont apparues en France vers la fin du XIXe siècle, alors que le cinéma n’en était qu’à ses débuts. Dès lors, Jules Chéret et Marcellin Auzolle font la promotion de l’invention des frères Lumière en utilisant des lithographies de style Art Nouveau, avec des couleurs vives et des personnages illustrés jusque dans les moindres détails.
Les soi-disant « peintres du cinéma » ont été chargés de représenter le film par une illustration attrayante qui attirerait l’attention des passants. Des représentations détaillées du public et des scènes du film indiquaient au public le genre auquel il appartenait (comédie, aventure, etc.) et si la sortie convenait à toute la famille.
Les affiches, un outil promotionnel :
Pendant longtemps, l’affiche de cinéma a été le principal outil promotionnel d’un film. Les studios lui consacraient donc un budget conséquent, et faisaient appel aux artistes les plus talentueux pour distinguer un film de ses concurrents.
Parallèlement à la montée en puissance de l’industrie cinématographique, et du nombre grandissant de films en salle, le volume d’affiches de cinéma à créer augmente lui aussi considérablement. Certains artistes se sont ainsi spécialisés dans la création d’affiches de cinéma, les studios allant parfois jusqu’à les embaucher sous contrat pour s’assurer une production régulière et qualitative d’affiches. Ces artistes spécialisés sont appelés « affichistes » de cinéma.
Vertigo (1958)
Le Voleur de bicyclette (1948)
Star Trek (1979)
Différentes techniques :
La quantité d’affiches nécessaires pour la promotion des films augmente en même temps que le nombre de salles de cinéma. Au fil des années, les modes d’impression se modernisent pour permettre une production d’affiches plus industrielle : à la sérigraphie succède la lithographie, puis l’offset dans les années 1950, technique d’impression aux couleurs moins riches que la lithographie mais aux tirages supérieurs, c’est-à-dire permettant d’imprimer un plus grand nombre d’affiches de cinéma. Cette évolution des techniques d’imprimerie aura également un impact sur les formats d’affiches de films, avec notamment l’exemple de la petite affiche de cinéma française qui passe avec l’offset de 40x60cm à 40x54cm (pour plus d’infos sur le sujet des dimensions d’affiches, lisez notre page dédiée aux différents formats d’affiches de cinéma).
En termes artistiques, l’illustration est la technique dominante jusqu’au début des années 90, avant d’être supplantée par le photomontage.
La photographie fut introduite dans la conception des affiches à la fin des années 50, grâce au remplacement de l’impression lithographique par l’impression offset qui facilite l’emploi du photomontage. Pour les distributeurs, la création d’affiches de cinéma par photomontage présente l’avantage d’être moins chère et plus rapide que l’illustration. Malheureusement cette technique artistique est aussi plus restrictive que l’illustration en terme de création originale, bien que beaucoup de photomontages soient également très beaux ! La preuve ci-dessous avec deux exemples d’affiches cultes utilisant chacune de ces techniques artistiques : la première est une affiche du Bon, la Brute et le Truand illustrée par le grand affichiste français Jean Mascii, la deuxième est un photomontage pour le fllm Psychose (artiste inconnu).
Source : mauvais-genre